Trois étudiants iraniens, détenus depuis plus d'un an et condamnés pour publications insultant le régime, ont bénéficié d'une libération conditionnelle, ont annoncé les agences de presse.
Arrêtés en mai 2007, Ehsan Mansouri, Madjid Tavakoli et Ahmad Ghassaban avaient été condamnés à des peines allant de 22 mois à 30 mois de prison en octobre dernier.
"Les trois ont été libérés hier soir", mercredi, a déclaré Taghi Mansouri, le père d'Ehsan.
"C'est une libération conditionnelle mais leur dossier est clos et ils n'auront pas à revenir devant un tribunal", a ajouté M. Mansouri.
La détention des trois étudiants de l'Université Amir Kabir de Téhéran avait entraîné de nombreuses manifestations d'étudiants pour leur libération.
Leur avocat, Mohammad Ali Dadkah, avait expliqué qu'ils avaient été condamnés pour "atteinte à la sécurité nationale et insulte aux valeurs sacrées et aux dirigeants".
Ils avaient été tenus responsables de la publication dans des journaux étudiants d'articles et de dessins jugés offensants pour le régime.
Mais des responsables de ces journaux s'étaient solidarisés avec eux et avaient dénoncé un coup monté pour les discréditer, affirmant que des "inconnus" s'étaient appropriés leurs logos pour publier ce contenu.
"Ehsan avait été condamné à 22 mois de prison, Ghassaban à 26 mois et Tavakoli à 30 mois", selon M. Mansouri.
"Ils n'auront pas de problème pour poursuivre leurs études", a-t-il affirmé.
L'Université Amir Kabir est un foyer de contestation étudiante. Le président Mahmoud Ahmadinejad y a été l'objet de quolibets et de sifflets lors d'un discours.
(avec AFP)