CSDHI – Le porte-parole de la justice, Alireza Jamshidi, a déclaré mardi que l'étudiante irano-américaine Echa Momeni détenue depuis le 15 octobre en Iran était accusée de "délit contre la sécurité" nationale, lors de son point de presse hebdomadaire.
"Son accusation est le délit contre la sécurité (nationale). Son dossier est au niveau de l'enquête préliminaire. Elle est détenue à la prison d'Evine", près de Téhéran, a déclaré M. Jamshidi.
Son avocat, Mohammad Ali Dadkhah, avait déclaré fin octobre à l'AFP qu'elle avait été arrêtée à cause de sa participation à une pétition iranienne en faveur des droits des femmes.
Echa Momeni, diplômée de la faculté Northridge de l'Université d'Etat de Californie, se trouve en Iran depuis plus de deux mois pour y effectuer des recherches sur la situation des femmes pour sa thèse de doctorat, selon l'avocat.
M. Dadkhah a confirmé que la jeune femme avait la double nationalité iranienne et américaine.
L'Iran ne reconnaît pas le principe de double nationalité et considère n'avoir pas de compte à rendre à un autre pays dans ce type de situation.
Un porte-parole du département d'Etat américain a indiqué le 21 octobre que les Etats-Unis avaient contacté la Suisse, qui représente les intérêts américains en Iran, pour obtenir des informations sur son sort.
Deux universitaires et un homme d'affaires irano-américains avaient été arrêtés et détenus pendant plus de trois mois en 2007 sur des accusations d'action contre la sécurité nationale.
Selon le site internet féministe "Changement pour l'égalité", Echa Momeni participe depuis l'étranger à la pétition "Un million de signatures", qui vise à obtenir l'égalité des droits pour les femmes en Iran.
Les autorités exercent continuellement des pressions sur les défenseurs des droits des femmes, notamment avec la condamnation ces derniers mois de plusieurs féministes à des peines de prison.
( Avec AFP)