18 femmes sont mortes dans des conditions inhumaines dans la prison de Kahrizak
10 autres détenus sont morts sous la torture
CSDHI – Le conseil national de la Résistance iranienne a publié le communiqué suivant :
Dix-huit femmes sont mortes dans des conditions inhumaines dans les geôles moyenâgeuses de la prison de Kahrizak, de la ville de Karadj, dans la banlieue ouest de Téhéran.
Ces informations reçues par la Résistance iranienne à l’intérieur de l’Iran indiquent qu’en l’absence de section réservée aux femmes dans la maison d’arrêt de Kahrizak, 18 détenues ont été enfermées dans un bungalow métallique durant les terribles chaleurs du mois d’août. Abandonnées à leur sort, sans le moindre secours, elles sont mortes déshydratées et étouffées. C’est quand la puanteur des cadavres en décomposition s’est répandue, que les autres prisonniers ont compris la tragédie. Cependant, non seulement les bourreaux des mollahs n’ont pas enlevé les corps, mais pour renforcer le climat de peur, ils ont laissé les cadavres dans le bungalow. Les autorités carcérales de Kahrizak ont essayé de couvrir l’affaire en déformant l’histoire dans la presse, n’hésitant pas à publier des mensonges, parlant d’arrêts cardiaques et de suicides.
Selon un témoin, au mois d’octobre de l’an dernier, dix prisonniers sont morts sous la torture dans cette prison. Durant cette même période, 80 enfants de détenues ont été gardés dans des conditions inhumaines dans un entrepôt.
Tous ces crimes se sont déroulés sous l’égide du commandant des forces de sécurité du régime, Radan. Il visite régulièrement cette maison d’arrêt où il distribue encouragements et félicitations aux bourreaux pour la violence de la répression et des pressions qu’ils exercent sur les prisonniers.
Les prisonniers de Kahrizak sont en majorité des victimes de rafles dans les rues et des patrouilles répressives. Ces arrestations ne sont soumises à aucune règle et n’ont fait l’objet d’aucun mandat. Bien que cela fasse des mois qu’elles se trouvent incarcérées, aucune des personnes arrêtées n’a été présentée à un juge, et lors de leur détention et interrogatoire, aucune règle ou norme élémentaire de droit n’a été respectée.
La Résistance iranienne, attire l’attention des organisations et des institutions de défense des droits de l’homme, particulièrement le Haut commissaire des droits de l’homme de l’ONU sur la situation tragique en Iran. Elle leur demande de condamner vigoureusement ces crimes et de renvoyer le bilan du régime en matière de violations sauvage des droits de l’homme au conseil de sécurité de l’ONU en vue de mesures urgentes et contraignantes.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 12 décembre 2008