Le quotidien officiel Djomhouri écrivait le 20 février qu'il sera interdit de libérer des prisonniers et ceux qui sont en garde à vue, afin d'assurer la sécurité lors du dernier mercredi de l'année iranienne, a annoncé Saïd Mortazavi, le procureur de Téhéran. Les libérations seront interrompues durant deux mois, le dernier de l'année iranienne et le premier de la nouvelle année.
Le calendrier iranien commence le 21 mars avec le début du printemps. Cette tradition remonte plusieurs siècles avant l'arrivée de l'islam et donne lieu à deux semaines de réjouissances. La veille du dernier mercredi de l'année est consacrée à un festival du feu, où craquent les pétards et éclatent les lumières en tout genre. Les Iraniens descendent dans la rue pour allumer des feux de joie et sauter par-dessus, geste symbolique de purification qui veut brûler le « mal » et faire le plein d'énergie pour l'année qui s'annonce.
Les mollahs depuis leur arrivée sont opposés à ces fêtes qu'ils jugent païennes. Chaque année des mesures sévères de répression s'abattent sur la population qui, elle, n'en démord pas et vient toujours plus nombreuse dans les rues. L'an dernier, le festival de feu s'est transformé en festival de protestations.