CSDHI – Arrêté pour délit de parenté, Abolghassem Fouladvand est incarcéré aujourd’hui dans la prison tentaculaire de Gohardacht à Karadj, en banlieue de la capitale iranienne. Ce délit propre aux mollahs, vient de son lien familial avec deux membres de l’OMPI, l’opposition démocratique à la dictature religieuse, et qui étaient à ce moment à la cité d’Achraf en Irak.
Des centaines de personnes en Iran ont été arrêtées, emprisonnées et même exécutées pour ce lien familial, tant la tyrannie redoute son opposition.
Dans un message qui a réussi à traverser les murs et qui lui vaudra surement de nombreuses sanctions, le prisonnier politique Fouladvand affirme sa solidarité avec les deux syndicalistes emprisonnés, Ismail Abdi et Jaffar Azimzadeh qui ont entamé une grève de la faim illimitée. Il rappelle que le syndicaliste Chahrokh Zamani a été empoisonné cette année dans sa cellule avant de rendre l’âme. Il rend hommage au jeune instituteur exécuté Farzad Kamangar, à l’ouvrier exécuté Mohammad-Ali Hadj-Aghaï, au jeune blogueur et ouvrier Sattar Behechti mort sous la torture, à l’ouvrier dans la pétrochimie Gholam-Reza Khosravi pendu pour un don à un téléthon d’une chaine d’opposition.
Abolghassem Fouladvand a également souhaité faire part de sa solidarité avec les travailleurs et les salariés iraniens en ce 1er mai qui est aussi la journée des enseignants en Iran. Il faut savoir que ce régime obscurantiste est en toute logique hostile au savoir. Un millier d’enseignants croupissent dans les prisons iraniennes. Cette hostilité transparait aussi dans le salaire des enseignants qui est aligné sur le seuil de survie. Une de leurs revendications justement est qu’il soit aligné sur le seuil de pauvreté. On peut imaginer dans quelles conditions noires vit cette couche de la société. Sans parler des femmes qui touchent un salaire de 41% inférieur aux hommes.
A ses yeux seul un changement de régime pourra conduire à l’amélioration de la vie des Iraniens.