Le vice-procureur de Téhéran, Hassan Zareh connu sous le nom de Juge Haddad, chef de la direction de la sécurité, a qualifié la section 209 de la sinistre prison d'Evine de Téhéran d' "une des meilleures maisons d'arrêt au monde."
Dans une interview à l'agence de presse officielle IRNA dimanche dernier, il a déclaré que "la section 209 est un établissement pénitentiaire unique qui n'a pas son pareil au monde". Plein d'arrogance, il n'a pas hésité à dire des cellules d'isolement d'Evine que c'était "des suites bien équipées", avant de souligner que "nous avons les meilleures prisons de sécurité au monde et les autorités qui les ont visitées l'ont confirmé."
Or nul n'ignore que c'est dans la section 209 d'Evine que les prisonniers politiques sont incarcérés et torturés. C'est dans cette même section, qu'aucun observateur extérieur n'a jamais été autorisé à visiter, que Saïd Mortazavi, le funeste procureur de Téhéran, a assassiné sous la torture Mme Zahra Kazemi, la photojournaliste irano-canadienne.
Haddad sert le pouvoir judiciaire des mollahs depuis 1980. Il a un long bilan de jugement et de torture des prisonniers politiques à son actif. En 2005, avant sa nomination au poste de vice-procureur de Téhéran pour la sécurité, il était juge à la 26e chambre du tribunal de la révolution où il a traité la plupart des cas de "sécurité".
Depuis sa mise en place, les cas politiques sont envoyés à la direction de la sécurité. Beaucoup d'activistes politiques, d'étudiants, de journalistes et de personnes arrêtés lors de rassemblements ont été jugés par le juge Haddad. Il a personnellement participé aux interrogatoires des membres et des sympathisants des Moudjahidine du peuple d'Iran.
Evoquant la nouvelle vague d'arrestations après les vastes mouvements de protestations à travers le pays, il a déclaré « 20 voyous avec des chefs d'inculpations très graves ont été déférés au parquet de la province de Téhéran. Le procureur a demandé la peine la plus lourde ». La peine la plus lourde dans le jargon des mollahs signifie la peine de mort. Il a aussi indiqué que 200 autres cas de "hooliganisme" étaient examinés.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 16 août 2007