CSDHI – Youssef Emadi, un compositeur incarcéré dans la prison d’Evine en Iran qui s’est opposé à la l’absence de mise en œuvre du principe de la séparation des crimes à Evine a été emmené et transféré dans un lieu inconnu, prétextant qu’il était « envoyé dans le bureau des gardiens de la prison ».
Jusqu’à présent, nous ignorons ce qui lui est arrivé et où il se trouve.
Certaines sources considèrent que ce que l’on entend par l’envoi dans le bureau des gardiens de la prison correspond en réalité à un transfert dans la section 2A des Pasdarans dans la prison d’Evine.
Selon les rapports, la famille du détenu a reçu des informations contradictoires sur le sort de ce prisonnier, et même après 12 jours, il n’y a toujours pas de nouvelles sur ce qui lui est arrivé.
Youssef Emadi a récemment été accusé de « propagande contre le régime » à cause de relations avec les médias après qu’une nouvelle affaire ait été intentée contre lui.
Youssef Emadi avec Mahdi Rajabian et Hossein Rajabian ont été arrêtés dans leur bureau dans la ville de Sari (dans le nord de l’Iran) en octobre 2013 pour leurs activités sur un site web de téléchargement de musique appelé « Music Leaf ». Les trois détenus ont finalement été libérés sous caution (5100 euros environ), deux mois après leur arrestation et détention dans la section 2A des Pasdarans (IRGC), dans la prison d’Evine.
Selon Amnesty International, Youssef Emadi est un compositeur et, au moment de son arrestation, il était en charge de la vente des CD de musique du site « Music Leaf ».
En décembre 2015, Youssef Emadi, Mehdi et Hossein Rajabian ont été condamnés à six ans d’emprisonnement et à une lourde amende dans chacune de ces affaires par la branche 28 de la cour révolutionnaire. Ces peines ont été réduites à trois ans d’emprisonnement et à une amende de 516 euros environ par la cour d’appel. Les trois détenus ont été transférés en prison en juin 2016 pour purger leur peine de prison.
Les trois détenus auraient été privés d’accès à un avocat à diverses étapes de la procédure. Ils ont souligné pendant le procès que des aveux avaient été obtenus sous pression.
Les frères Rajabian ont été libérés il y a quelques mois, mais Youssef Emadi est encore en prison et il est même privé de permission.