CSDHI – Des milliers de personnes ont manifesté en Iran pour la quatrième journée consécutive le 4 août, contre la misère, l’inflation, le chômage et la dictature.
La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur les cortèges pour réprimer les protestations qui ont commencé le 29 juillet à Ispahan, et qui se sont rapidement propagées à d’autres villes comme Chahine-Chahr, Najaf-Abad, Karadj, Racht, Machad et d’autres villes.
Les images en ligne montraient des manifestants dans le quartier de Gohardacht à Karaj et à Ghahderijan en banlieue d’Ispahan brûlant des pneus pour neutraliser les gaz lacrymogènes.
A Karadj, les forces de sécurité ont ouvert le feu. Au moins un manifestant, Reza Otadi, a été tué par des gardiens de la révolution qui ont tiré depuis les toits pendant les manifestations de vendredi.
D’autres images montrent un manifestant allongé se faisant soigner le bras, touché par des tirs. Dans la vidéo, le médecin dit qu’il a été touché par des balles, et une autre voix confirme qu’il s’agissait de balles réelles.
Dans une autre vidéo de Karadj, on entend la voix angoissée d’une femme disant que les forces de sécurité ont utilisé du gaz au poivre et du gaz lacrymogène contre les manifestants.
Des nouvelles en provenance de Qahderijan indiquent que les forces de sécurité ont tiré sur des manifestants. Les images montrent des manifestants à moto emmenant un manifestant blessé, probablement à l’hôpital.
D’autres images montrent la jambe d’un manifestant blessé à Ispahan.
Les agences de presse officielle ont fait état de « protestations éparses » dans les villes du sud, à Chiraz et Ahvaz, au nord à Machad et Sari et à Karaj, à l’ouest de Téhéran. Des rassemblements ont également été enregistrés à Arak et Chahine-Chahr.
L’agence IRNA a rapporté le 3 août 2018 que la police a empêché des manifestants de se rassembler à Ispahan. Des informations locales et des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants qui affrontent avec les forces de sécurité.
L’agence Fars a également rapporté que les forces de sécurité avaient arrêté des « leaders » des manifestations à Ispahan.
« Le troisième jour de troubles dans le quartier Amirkabir d’Ispahan, connu sous le nom de Chapour Jadid, certains des meneurs qui tentaient de créer des tensions ont été arrêtés », écrivait Fars le 3 août 2018.