La grève et le sit-in des étudiants d'Ispahan contre la répression dans les universités a passé le cap des neuf jours le 31 décembre au rythme des slogans hostiles au gouvernement.
Les grévistes ont scandé les désormais traditionnels "les étudiants préfèrent la mort à l'humiliation » et « libérez les étudiants emprisonnés ».
Selon les informations reçues, les autorités exercent de nombreuses pressions sur les grévistes pour briser leur mouvement. Les familles ont subi des pressions pour qu'elles dissuadent leurs enfants de poursuivre les protestations. Cependant malgré les menaces, beaucoup de familles ont choisi de soutenir leurs enfants.
Vendredi soir, 700 étudiants d'Ispahan ont ainsi organisé un sit-in de soutien aux grévistes. Trouvant le portail de la cité universitaire fermé, ils se sont rassemblés devant pour déclarer leur solidarité.
D'après les informations, le mouvement de soutien s'est répandu comme une traînée de poudre depuis polytechnique à Téhéran, jusqu'au Kurdistan, en passant par Chiraz et Babolsar ont aussi soutenu ces étudiants.
Les étudiants de l'IUT d'Ispahan ont organisé un rassemblement de soutien à la grève de la faim de leurs camarades de l'université de la même ville.
Le bulletin étudiants Amir Kabir écrit le 30 décembre : "Près d'une semaine après le début de cette grève de la faim, de sit-in et de contestations quotidiennes, le mouvement a atteint l'IUT d'Ispahan.
Dans une action spontanée, les étudiants ont refusé de s'alimenter et ont disposé leurs plateaux-repas sur le sol.
Des longues queues des plateaux se sont alignés jusqu'à l'extérieur du self-service dans la cour de l'université.
Puis les étudiants se sont rassemblés dans cette cour pour lancer des slogans avant de marcher en groupe vers le bâtiment des professeurs.
Les étudiant ont y crié leur colère en exigeant des réponses des autorités. Ils ont averti qu'ils continueraient tant que leurs revendications ne seraient pas satisfaites. "