CSDHI – Comme nous l’avons annoncé dans un précédent communiqué, le 27 septembre, des dizaines de camionneurs ont été arrêtés par les forces de sécurité en Iran.
Retardant le transport commercial dans plusieurs villes iraniennes, dont Shahr-e Kord, Ardabil, Naïn, Karaj, Ispahan, Arak, Nishapur, Zarrin Shahr, Urmia, Sabzevar, Rafsanjan, Qazvin, Dezful, les chauffeurs en grève ont répondu à l’appel lancé par le Syndicat national des chauffeurs de poids lourds, de cesser leur grève jusqu’à ce que les autorités répondent à leurs demandes, notamment une augmentation des retraites, des prix subventionnés pour les pièces détachées, une hausse de 70 % des tarifs, le paiement des primes d’assurance des conducteurs, la suppression des courtiers des terminaux, une surveillance plus importante des responsables et agents susceptibles d’avoir eu recours à la corruption dans le passé.
Dans le sillage des troubles dans l’industrie, les procureurs locaux ont confirmé les arrestations de plusieurs chauffeurs de camion ; à la date du présent rapport, le procureur de Qazvin, Esmail Sadegh Niaraki, le procureur de Karaj et le procureur révolutionnaire d’Ardebil, Naser Atabati, ont annoncé l’arrestation de 15, 7 et 8 chauffeurs de camion dans leurs juridictions respectives, affirmant que les conducteurs arrêtés avaient perturbé l’ordre public en bloquant les routes. Des rapports indiquent qu’au moins 30 grévistes dans diverses villes ont été arrêtés depuis le début des grèves, le samedi 22 septembre.
Jeudi dernier, les chauffeurs de camion ont reçu des alertes sms d’attribution de carburant pour les conducteurs qui n’avaient pas participé à la grève et qui pouvaient fournir un connaissement. Ces messages seraient une tentative des autorités de dissuader les manifestations en cours.
Mohammad Yousef, chef du syndicat des éleveurs de volailles de Téhéran, a estimé que la pénurie et la hausse des prix de la volaille pourraient se régler si les grévistes devaient reprendre leurs trajets habituels.
Abdol-Hashem Hassan Nia, adjoint du ministère du développement urbain et des routes, a déclaré que le transport routier des marchandises est en cours et il a promis une provision plus cohérente de pneus locaux pour les camionneurs. Il a indiqué que le fait de financer l’approvisionnement du pays en pneus à partir d’un organe gouvernemental appelé Organisation de collecte et de vente de biens appartenant à l’Iran (OCSSPI) serait la prochaine étape du processus de résolution. « Par ailleurs, sur les commandes du vice-président, le tarif d’importation sur les pneus sera réduit à 5 %, ce qui devrait accélérer l’importation », estime Nia.
Sources : Site Web officiel Jame-Jam – 27 septembre 2018, Site Web officiel Mizan – 27 sept. 2018, Site Web officiel ISNA – 28 septembre 2018