CSDHI – Des groupes de défense des droits du travail en Iran ont signalé que les forces de sécurité avaient tenté de réprimer violemment les manifestations contre la compagnie de canne à sucre Haft Tappeh, dans le sud-est de l’Iran, arrêtant plusieurs travailleurs en grève.
Le syndicat des travailleurs de la sucrerie Haft Tappeh avait déjà signalé dimanche que deux représentants syndicalistes de l’usine, Esmail Bakhshi et Mosslim Armand, avaient été arrêtés et emmenés au bureau de la sécurité de Shush avec une journaliste.
Les autres travailleurs et leurs représentants arrêtés hier sont : Pouya Bashmeh, Saeid Mansouri, Jalil Ahmadi, Asim Sorkhé, Mehdi Davoudi, Saeid Alkasir, Alizadeh, Omid Azadi, Samir Ahmadi, Salamat Nia, Emad Kasir, Mahmoud Saïd, Mohammad Khanifar.
Le gouverneur général de la province du Khouzistan a reconnu que quatre travailleurs avaient été arrêtés lors des manifestations des travailleurs mais qu’il n’avait pas identifié les détenus par leurs noms.
Les travailleurs qui protestaient avec colère contre des salaires non versés depuis longtemps, ont exigé la libération immédiate et inconditionnelle des détenus.
Les employés de la sucrerie Haft Tappeh à Shush, dans le sud-ouest de l’Iran, ont poursuivi leur grève et leurs manifestations dimanche pour la 14ème journée consécutive. Ce mouvement prend de l’ampleur malgré les mesures prises par les autorités qui ont envoyé des unités anti-émeutes pour empêcher de tels rassemblements.
Selon certaines informations, la police anti-émeute aurait été stationnée dans et autour du complexe, aux aurores, dimanche, pour encercler les travailleurs. Jusqu’à trois bus remplis de forces de sécurité ont été envoyés samedi depuis différentes villes de la province du Khouzistan.
Des unités anti-émeutes ont fermé toutes les portes d’entrée et de sortie de la société, empêchant les travailleurs protestataires de quitter les lieux.
Source : Les droits de l’homme en Iran