CSDHI – Les travailleurs de l’usine pétrochimique d’Ilam ont été condamnés à des peines de prison et au fouet après avoir été inculpés pour « perturbation de l’ordre public et de la paix », le 14 octobre par la 104ème chambre du tribunal pénal d’Ilam.
Afshar Rashidi, Anvar Rashidi, Sadegh Rostami, Nader Khaki, Mohammad Saleh Gheitasi, Sadegh Kakakhani, Tohid Gheitasi, Saeid Gheitasi, Amin Arkovazi, Hojjat Esmaili, Abbas Mozzafari, Ali Kakakhani, Mohammad Heidari and Ali Nejat Azami ont été condamnés à une peine d’emprisonnement de six mois d’emprisonnement et à recevoir 74 coups de fouet. Un autre travailleur qui se nomme Milad Dousti a été condamné à deux ans de prison et à 74 coups de fouet.
Les travailleurs avaient organisé un sit-in pendant quelques jours à l’extérieur de l’usine au printemps, barrant toutes les routes menant à l’usine. Ils protestaient contre l’expulsion de 11 de leurs collègues et le chômage des travailleurs locaux.
Fondée en 2003, Ilam Petrochemical Co. fabrique et commercialise des produits pétrochimiques et chimiques, notamment l’éthylène, le propylène et le polypropylène.
Ce n’est pas la première fois que des travailleurs sont condamnés à la flagellation pour avoir revendiqué leurs droits, car le militantisme syndical en Iran est traité comme un délit de sécurité nationale.
Les syndicats indépendants sont interdits, les grévistes sont souvent licenciés et risquent d’être arrêtés, et les dirigeants syndicaux sont systématiquement poursuivis pour « atteinte à la sécurité nationale » et condamnés à de longues peines de prison.
Plus récemment, 15 membres du personnel de la société de fabrication HEPCO dans la province iranienne de Markazi ont été condamnés à une peine de prison avec sursis et à des peines flagrantes pour avoir fait grève pour des salaires impayés, a rapporté l’agence de presse officielle, ILNA, le 28 octobre 2018.
« Sur la base de la décision rendue par la 106ème chambre du tribunal pénal d’Arak [ville], chacun de ces 15 travailleurs a été condamné à une peine de prison allant d’un an à deux ans et demi et à 74 coups de fouet », a rapporté ILNA.
« Ce sont des verdicts préliminaires et les travailleurs ont interjeté appel », ajoute le rapport. « Dans le même temps, le tribunal a suspendu les peines pour cinq ans, en raison de l’absence de casier judiciaire des travailleurs et des circonstances spéciales qui les ont poussés à réclamer plusieurs mois de salaires impayés », ajoute le rapport.
Source : Les Droits de l’homme en Iran