CSDHI – Après l’arrestation de dix militants politiques et civils affiliés à la branche kurde du Parti de l’unité nationale, des membres actuels et anciens de Kamyaran et de Sanandaj, en Iran, ont été convoqués par le bureau du renseignement de Sanandaj et interrogés pendant plusieurs heures.

De plus, les épouses de trois personnes précédemment arrêtées, également membres du comité des femmes de la branche du Kurdistan du Parti de l’unité nationale, ont été convoquées par le bureau du ministère du renseignement à Kamyaran et elles ont été interrogées.

Le Réseau kurde des droits de l’homme (KHRN) a été informé que Nahid Kamangar (épouse de Rashid Montazeri), Nasrin Naghdi (épouse de Hossein Kamangar) et Zara Yousefi (épouse de Fazel Qaytazi) avaient été interrogées pendant plusieurs heures.

En outre, cinq autres membres de la branche kurde du Parti de l’unité nationale, des villes de Kamyaran et Sanandaj, ont été convoqués par le bureau du ministère du renseignement à Sanandaj et interrogés sur l’objet des séminaires organisés par le parti. Au cours des deux dernières années, le parti a organisé divers ateliers éducatifs sur les questions économiques, politiques, environnementales et relatives aux droits de la femme.

« Depuis l’arrestation, seuls Fazel Qeitasi, Hadi Kamangar, Reza Asadi et Amanj Ghorbani n’ont pu passer qu’un court appel téléphonique à leur famille pour les informer de leur arrestation par les services de la sécurité de Sanandaj. Les autres détenus n’ont pas été autorisés à appeler ni à rendre visite à leurs familles », a déclaré une source fiable au KHRN.

Du 1er au 6 janvier, dix militants civils et politiques ont été arrêtés à Kamyaran et à Sanandaj. La plupart de ces détenus sont actifs dans le domaine de l’environnement en tant que membres actuels ou anciens de la branche kurde du Parti de l’unité nationale, tandis que deux d’entre eux sont des civils et des militants politiques.

Le Parti de l’unité nationale détenait une licence officielle du ministère de l’intérieur et sa branche kurde était active à Sanandaj, Marivan et Kamyaran, il y a deux ans. La branche kurde de ce parti a été l’une des premières institutions à Kermanshah à établir un quartier général populaire dans les villes du Kurdistan lors du tremblement de terre, l’année dernière, pour venir en aide aux victimes du séisme.

Source : Réseau kurde des droits de l’homme – 21 janvier 2019