CSDHI – Un commandant des pasdaran de la province de Guilan, dans le nord de l’Iran, a annoncé la création d’un groupe de 2 000 miliciens du Bassidj pour lutter contre les femmes « mal voilées ».
Mohammad Abdollahpour, commandant des pasdaran au Guilan, a annoncé le 4 juin qu’une nouvelle « phase de la promotion de la vertu et de la prohibition du vice » avait été lancé dans la province. Il a précisé les 2 000 miliciens du Bassidj procèderaient à des procès verbaux et prendraient des mesures contre ce « qu’ils jugeront inapproprié », sans toutefois donner plus de détails.
« 2 000 miliciens du Bassidj au Guilan feront des patrouilles nocturnes hebdomadaires », a-t-il ajouté.
Cette nouvelle vague de répression contre les libertés civiles est liée aux patrouilles « Razavion » annoncées par le chef de la police iranienne au début du mois de mai.
« Un accord a été conclu entre la police et la milice du Bassidj dans le contexte d’un engagement et d’une coopération renforcés pour les patrouilles Razavion », a déclaré Hossein Ashtari, à l’agence de presse IRNA, le 8 mai.
L’Iran considère les « la-voilées » comme une menace pour la sécurité depuis que les mollahs ont pris le pouvoir il y a 40 ans. Les hauts responsables ne manquent jamais de souligner dans leurs discours à quel point le voile est important, car c’est l’instrument de répression des femmes par excellence.
Plus récemment, le commandant des pasdarans de Guilan avait déclaré qu’oublier « de promouvoir la vertu et de prohiber le vice » équivalait à « l’effondrement de la révolution ».
Les noms des patrouilles du hijab ou de la police de la moralité ont changé au cours des 40 années de la théocratie en Iran : des « patrouilles de Sarallah » dans les années 80 aux « patrouilles d’orientation » lancées en 2005.
Le « Ansar-e-Hezbollah » a également été lancé par les pasdaras en 2013 pour réprimer les femmes « mal-voilées » à savoir celles qui ne respectent pas le code vestimentaire stricte et humiliant imposé par les mollahs.
Source : Iran News Wire