Le général Ismail Ahmadi-Moghadam, le chef des Forces de sécurité de l'Etat (FSE), a souligné que le plan répressif de « renforcement de la sécurité publique » sera « complété » et « non abandonné » et que la répression sera intensifiée cette année.
S'exprimant lors d'une réunion du personnel d'un régiment frontalier dans la ville de Paveh, dans l'ouest de l'Iran, il a déclaré que la population a pu penser que « ces plans étaient provisoire (…) Les FSE sont déterminées et je promets au peuple que ce plan ne sera pas abandonné et qu’il ne prendra fin en aucune circonstance ; c'est irréversible », a annoncé l'agence de presse officielle IRNA le 26 mars. Ahmadi-Moghadam a parlé de diverses méthodes pour accroître la répression : « Nous essayerons d'empêcher les délits mineurs et les vols en redoublant d'efforts, en accentuant la présence de la police ordinaire ou sous couvert, en augmentant le nombre de patrouilles et de commissariats de police, en équipant la gendarmerie de systèmes de contrôle et d'inspecteurs sous couvert », selon la dépêche de l'IRNA du 26 mars.
Par ailleurs, le général Hossein Zolfaghari, vice-commandant des FSE, a déclaré que de nouvelles forces seraient déployées sous divers noms pour développer la répression. « Le plan de surveillance du voisinage sera étendu avec l'aide du peuple (…) Le plan de police honoraire visant à impliquer davantage la population dans la promotion de l'ordre public fait partie des mesures élaborées par les FSE cette année », a rapportée la télévision d'Etat le 26 mars.
Les propos du commandant des FSE, proche d'Ahmadinejad, indiquent que le régime clérical, embourbé dans des crises internes et internationales, a l’intention d'étendre la répression sur une nouvelle échelle. Cela fait suite au show électoral du Majlis et la consolidation interne du régime tandis que les efforts pour acquérir des armes nucléaires et l'exporter l'intégrisme et le terrorisme ont été intensifiés.