CSDHI – Etre femme et faire la fête, un double flagrant délit en Iran. C’est ainsi qu’un officier du Corps des gardiens de la révolution (pasdaran) a annoncé l’arrestation d’une vingtaine de femmes coupables d’avoir fait la fête dans la province de Hamedan, dans l’ouest de l’Iran.
Cet officier de Hamadan a dit sur un ton très sérieux avoir « démantelé un réseau de femmes qui voulaient promouvoir un style de vie à l’occidental ». L’exploit à ses yeux était si important qu’il a oublié de mentionner à la presse les détails de cette opération misogyne et qu’il s’est contenté d’un solennel « les 20 femmes ont été sanctionnées ».
Ali Akbar Karimpour, le responsable des relations publiques et de la propagande des gardiens de la révolution de Hamedan, a déclaré à l’agence de presse ISNA que ces fêtes, même uniquement entre femmes, était un « réseau » à des « fins anti-culturelles ». Pire, les responsables de ces soirées avaient commis l’irréparable en faisant de la publicité sur internet pour inviter les femmes à se détendre dans une fête et « passer quelques heures loin de leurs maris et enfants et de simplement penser à elles-mêmes et d’être heureuses ».
Il a ajouté que « des groupes virtuels et véritables se sont mis en réseau pour attirer des femmes et des filles à Hamedan afin de les préparer à des événements spéciaux anti-culturels ». La joie est tellement proscrite sous le régime des mollahs, que les fêtes ou des soirées entre amis sont considérés des « événement spéciaux anti-culturels ».
Il s’est empressé de confirmer que ces femmes avaient été remises à la justice, si tant est qu’il existe une justice en Iran. Bien entendu, les femmes ne pouvant penser ou agir de par elles-mêmes, il a expliqué que « ces individus étaient dirigées depuis Téhéran pour mettre en œuvre les conceptions, la mentalité et le mode de vie occidentaux entre elles ».
L’agence de presse ISNA s’est appliquée le 30 juillet à diffuser dans une dépêche toutes les divagations de ce propagandiste. Le régime iranien confronté à une crise politique et sociale sans égale, réagit de la seule façon qu’il connaisse, en réprimant les femmes et en exécutant à tour de bras.
Source : agence ISNA