Le chef des Forces de Sécurité de l'Etat (FSE) du régime iranien a réitéré dimanche que « le plan de sécurité publique » mis en place pour arrêter des centaines de milliers de femmes et de jeunes l'année dernière, va se poursuivre.
Le général Esmaïl Ahmadi Moghadam, Commandant en chef des FSE a déclaré dans une interview télévisée que ce plan « ne doit pas être périodique ni provisoire", mais continu.
Ahmadi Moghadam a dit que « les mal-voilées sont de plus en plus répandues », admettant que le plan n'avait pas réalisé son objectif initial d’imposer le code vestimentaire des mollahs.
Il a ajouté qu’il aurait aimé voir la « Charia » mise en œuvre mais qu’ils avaient dû reculer leurs « lignes rouges », reconnaissant l'échec des plans visant à réprimer les femmes et les jeunes.
Le prétendu « renforcement du plan de sécurité publique" a d'abord été en avril 2007 pour combattre les émeutes populaires. Les arrestations massives de la rue de centaines de milliers de femmes et de jeunes sous le prétexte d'infractions au code vestimentaire et de lutte contre « les hooligans et les voyous ». Durant la même période, plus de 300 prisonniers ont été envoyés à la potence.
Dans sa dernière série de mesures de répression, mercredi dernier, Ahmadreza Radan, le chef de la police du Grand Téhéran a annoncé une nouvelle « phase » dans « le renforcement du plan de sécurité publique » à l'agence de presse officielle Mehr.
« Dans cette nouvelle phase, la police de Téhéran traitera avec encore plus de sévérité les mal-voileés dans les entreprises privées et les petits commerces comme les cafés, les cafés Internet, les clubs et les restaurants. Le but est de combattre les transgresseurs et les criminels », a ajouté Radan.