CSDHI – Les manifestations nationales en novembre 2019 ont eu un impact énorme et très profond sur le programme de divers courants politiques au sein du régime iranien. Les autorités théocratiques, qui ont pris tous les pouvoirs entre leurs mains, il y a 40 ans, ont à présent peur de leur propre peuple.
Les récentes manifestations en Iran qui ont suivi la hausse des prix de l’essence était une protestation contre l’accumulation de demandes laissées sans réponse du peuple durant les années précédentes, une protestation contre la tyrannie claire du régime du Velayate Faqih (règle théocratique).
L’étincelle
A la suite de la hausse surprise des prix de l’essence, des manifestations à l’échelle nationale ont été déclenchées par la population, en particulier par ceux qui vivent à la périphérie des villes.
Pour faire une comparaison simple, on peut voir que les protestations en Bolivie, au Liban et même en Irak sont en partie résolues, et nous avons vu certains Chefs d’État démissionner. Mais les structures politiques en Iran sont différentes.
Le régime tyrannique corrompu et ses forces répressives rémunérées ont tout essayé pour faire taire les protestations. Ils ont pris toutes les mesures nécessaires pour qu’aucune voix ne soit entendue. Les autorités n’ont même pas écouté les gens et les ont plutôt traités d’ennemis étrangers.
La principale préoccupation du régime est que les exigences du peuple deviennent politiques et anti-régime. Et les manifestations nationales de l’Iran en novembre 2019 montrent exactement cela.
Passer des exigences économiques au renversement du régime
Un régime qui prétend avoir un croissant chiite et être une puissance régionale, un régime qui prétend avoir des milliers de missiles balistiques à longue portée, un régime qui prétend avoir beaucoup d’influence dans le monde islamique a répondu aux demandes du peuple avec des balles.
Lors des manifestations nationales en Iran en novembre, le peuple a très bien montré que depuis les manifestations de décembre 2017 jusqu’à présent, il n’avait aucun espoir de que le régime soit capable de « se réformer » et qu’il ne sera pas dupe de ce jeu.
Les manifestations nationales en novembre 2019 étaient en fait un appel à renverser le régime. La raison en était claire. Le régime réprime les mécontents. Le peuple voit son avenir dans le renversement du régime.
Le chant de la liberté est un prix énorme à payer. En fait, les gens montrent qu’ils sont prêts à sacrifier leur vie. Lors des manifestations de novembre 2019, les gens sont descendus dans la rue dans les 24 heures et plus de 1 500 manifestants ont été tués, il ne fait aucun doute que les revendications du peuple iranien vont au-delà de l’économie et qu’elles ont choisi la voie de la liberté.
Selon l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), le nombre de victimes qui ont été identifiées nommément jusqu’à présent est de 601.
La peur éprouvée par le régime
Ces derniers jours, les familles des martyrs avaient prévu de commémorer le 40ème jour commémoratif des civils tués par les forces de sécurité lors des manifestations de novembre dernier. Le régime a essayé avec diverses tactiques d’empêcher tout rassemblement ou cérémonie.
La première mesure du régime a été de baser ses forces répressives et ses groupes paramilitaires dans les rues pour effrayer les gens. Ensuite, il a arrêté les familles des martyrs pour empêcher les commémorations et a finalement fermé l’accès à Internet pour couper le pays du reste du monde.
La présence des unités répressives du régime dans différentes places de la ville, les patrouilles et même la fermeture des cimetières montrent sa profonde peur de la présence des gens dans les rues.
C’est un signe qui montre l’impasse du régime.
Il ne fait aucun doute que les personnes qui ont secoué les dirigeants du régime en l’espace de seulement 48 heures peuvent encore surprendre le régime d’un jour à l’autre.
Ce jour n’est pas très loin.
Source : Stop au Fondamentalisme