Samedi 28 avril des affrontements entre la population d’Ivan-e-Gharb dans l’ouest de l’Iran et les forces de sécurité ont fait de nombreux morts. Qanbari, le député d'Ilam, a reconnu que des enfants figurent au nombre des tués : « Les forces du gouvernement ont ouvert le feu sur les gens sans aucun avertissement, a-t-il dit. Il y a trois adolescents de 12, 16 et 17 ans parmi les morts, ce qui montre que les forces du gouvernement ont tiré au hasard dans la foule. »
Pour protester contre cette tuerie, hier la population comme un seul homme, a fermé les commerces et déserté les rues.
Là-dessus les gardiens de la révolution ont instauré la loi martiale et procédé à de nombreuses arrestations.
Aux premières heures de dimanche, le 27 avril, plus de 40 jeunes ont été arrêtés et envoyés en prison. Pour écraser les manifestations, le régime a remplacé Ali-Akbar Abdi, le gouverneur d'Ilam, par le sous-directeur pour les affaires politiques et de sécurité du gouvernorat. Deux délégués spéciaux ont aussi été envoyés dans cette ville, un par le Conseil Suprême de sécurité nationale et un autre par la commission des Affaires de sécurité du Majlis (parlement). Ils ont été assignés à réprimer les protestations et à trouver les moyens de régler la tension prévalant dans la ville.
Le régime refuse de publier les autorisations d'inhumation pour les morts ce qui a ajouté au malheur des habitants endeuillés