CSDHI – Selon des informations de l’agence de presse du Kurdistan, les miliciens du Bassidj de l’université d’Ilam ont empêché la publication de la revue littéraire et culturelle persane « Rebandan Khosha ».
Selon une source informée, le blocage de la publication de ce magazine culturel kurde à l’université d’Ilam a été avalisé par l’éditeur agréé de l’université.
Les miliciens du Bassidj ont menacé Mohammad Ghiasvand, le directeur du magazine culturel littéraire et persan « Rebandan khosha ».
Dans son premier numéro, le magazine culturel « Rebandan khosha » aborde la poésie, la culture, la littérature et l’histoire du Kurdistan.
La milice du Bassidj, branche des gardiens de la révolution (les pasdarans), est une force paramilitaire iranienne fondée par l’ayatollah Khomeiny en 1979. Principalement composée de jeunes, voire de très jeunes Iiraniens (13 – 14 ans) ils sont issus des quartiers populaires, ils intègrent le Bassidj sur la base du volontariat pour échapper le plus souvent à la pauvreté. Car pour certains, entrer dans la milice leur permet d’avoir un emploi rémunéré ou d’entrer à l’université.
Les Bassidjis assurent la sécurité intérieure et extérieure de l’Iran. Sur le plan sécuritaire, ils bénéficient des pleins pouvoirs pour réprimer toute manifestation hostile au pouvoir. Ces miliciens dont l’origine remonte à la guerre Iran-Irak sont placés sous l’autorité du Guide suprême et constituent une bonne partie de l’arsenal répressif du régime. A la fin de la guerre, en 1988, ils ne sont pas démantelés et deviennent une force de répression interne.
Inféodés au Guide suprême et sur ses ordres, lors des manifestations contre la hausse des carburants en novembre 2019, les miliciens ont ouvert le feu sur la foule, tuant avec les pasdarans 1500 manifestants.
Source : Kurdpa – 21 janvier 2020