CSDHI – Lundi 20 janvier 2020, la militante civile iranienne, Sepideh Qolian, a publié un document dans lequel elle a révélé les détails de sa détention et la réapparition d’Ameneh Sadat Zabieh-poor, un journaliste de la radio et de la télévision officiel pour effectuer ses aveux obligatoires.
Dans son document, Sepideh a écrit qu’une cinquantaine d’agents armés ont effectué un raid chez elle l’année dernière, le jour où elle a été arrêtée et qu’ils ont frappé son frère devant ses parents.
Elle a écrit : « Je suis montée dans les escaliers et j’ai dit : ne tuez personne, je viens. J’ai remarqué plusieurs fois, cet automne et cet hiver, qu’ils avaient tué des gens. »
Elle a ajouté : « Une femme agent, masquée, m’a saisie par les cheveux et m’a traînée dans les escaliers. J’avais la peau du dos qui s’arrachait. Ils ne m’ont même pas laissé mettre mes chaussures. Ils m’ont emmenée sans foulard, en chemise de nuit. La dernière scène dont je me souviens c’est le visage en sang de mon frère, Mehdi. »
Dans ses tweets, elle a également décrit comment son frère a été arrêté : « Ils l’ont frappé au visage à coups de bottes. »
Sepideh Qolian a expliqué qu’en dépit de l’immense pression pour lui arracher une confession forcée sans porter de foulard, elle s’est retenue et a fait exploser leur scénario. » (VOA news – 20 janvier 2020)
Dans un autre article rédigé par Radio Zamaneh, le 24 janvier 2020, Sepideh Qolian met en garde contre l’arrestation de femmes et leur transfert à la sinistre prison de Qarchak.
La militante civile, Sepideh Qolian, soulignant l’augmentation du nombre de femmes dans le quartier 7 de cette prison, a tweeté le jeudi 23 janvier 2020 : « La capacité du quartier est de 380 personnes, mais depuis qu’Ibrahim Raïssi (le chef du pouvoir judiciaire) est arrivé, le nombre de prisonnières dépasse largement ce chiffre. »
Soulignant le manque d’espace et d’installations dans la prison, elle a déclaré que la plupart des prisonnières dorment à même le sol et vivent dans des conditions inférieures.
Dans une autre partie de ses tweets, Qolian a mis en garde contre une augmentation du nombre de femmes détenues sous prétexte de « corruption et prostitution » et elle a écrit : « Fabriquer de fausses accusations, c’est systématique et on n’y accorde plus d’importance. Ça s’est transformé en une routine de répression des femmes. » Elle a également ajouté que sous Raïssi, ce problème a empiré.
Sepideh Qolian a mis en avant des accusations portées contre trois femmes parmi ses codétenues : « Manger de la crème glacée avec gourmandise », « porter un manteau ouvert sur le devant » et « prendre une photo sans foulard » dans la rue. Ces femmes ont été jetées en prison et y sont maintenues pour une longue période.
Or, comme elle l’explique, ces femmes sont détenues avec des prisonnières dangeureuses ayant commis des homicides, sans parler des humiliations quotidiennent que le personnel carcéral leur fait subir. (Radio Zamaneh – 24 janvier 2020)