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Des manifestants arrêtés en novembre 2019 poignardés en prison

penitencier grand téhéran iranCSDHI – Deux manifestants arrêtés lors des manifestations de novembre 2019 ont été sévèrement battus par deux détenus non politiques qui ont le soutien des autorités du pénitencier du Grand Téhéran. L’un d’eux a été poignardé sur le côté et l’autre dans le dos.

Les détenus non politiques ont attaqué Ali Ghahremani et Reza Bayat après s’être opposés à la vente de drogue dans le quartier 5 du pénitencier du Grand Téhéran. Les détenus responsables du quartier 5, identifiés comme étant H.R. et N.A., les ont violemment battus et poignardés au cours de la bagarre.

Au lieu de punir les agresseurs, les autorités pénitentiaires ont transféré Ali Ghahremani et Reza Bayat dans un autre quartier après des soins brefs au dispensaire, a déclaré une source proche des manifestants détenus, ajoutant que « ce qui les avait fait protester, c’étaient les tentatives de rendre dépendants des stupéfiants les manifestants arrêtés lors du soulèvement de novembre. »

Ali Ghahremani a été arrêté et détenu pendant les manifestations nationales en Iran qui se sont déroulées mi-novembre 2019. Le tribunal révolutionnaire l’a condamné à trois ans et trois mois de prison, une peine qu’il purge actuellement.

Reza Bayat a également été arrêté et détenu lors des manifestations de novembre dernier. Il a été condamné à 4 ans de prison.

Le fait de ne pas séparer les prisonniers en fonction de la catégorie de leurs crimes est l’un des problèmes les plus graves du pénitencier du Grand Téhéran. L’enfermement de prisonniers politiques avec des criminels violents met leur vie en danger.

L’année dernière, en juin, le prisonnier politique, Alireza Shirmohammadali, a été poignardé à mort dans le pénitencier central du Grand Téhéran après avoir été illégalement détenu dans un quartier qui accueille des prisonniers condamnés pour des crimes dangereux.

Majid Gharebaghi et Iman Daraii ont également été battus et blessés il y a quelque temps et ils ont dû être soignés dans le dispensaire.

Les jeunes manifestants appréhendés lors des manifestations en Iran ont été conduits au pénitencier du Grand Téhéran où ils sont enfermés dans le quartier 5 avec des prisonniers de droit commun et des criminels dangereux. L’addiction et le meurtre sont les deux principales menaces qui pèsent sur les prisonniers politiques et les manifestants détenus dans le quartier 5.

Hamidreza Ramoud et Hossein Lamar, qui sont responsables du quartier 5, sont emprisonnés pour détournement de fonds et fraude financière. Actuellement, ils travaillent sous la supervision du directeur du GTP, faisant de la contrebande de drogue. Alors que les livres et les journaux font partie des objets interdits dans cette prison, les détenus ont facilement accès aux couteaux et aux objets tranchants ainsi qu’à la drogue.

Les détenus du quartier 5 utilisent les toilettes et les salles de bain pour consommer de la drogue. La fumée des cigarettes, de la marijuana et du crack rend difficile l’utilisation des toilettes par les autres détenus. Le problème s’aggrave après les heures de bureau.

Source : Iran HRM

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