CSDHI – Une militante iranienne des droits de l'Homme, Nasrine Sotoudeh, a été empêchée mercredi par les autorités de se rendre en Italie pour y recevoir le prix d'une ONG italienne, a-t-elle dit à l'AFP.
"Après avoir reçu un tampon de sortie sur mon passeport à l'aéroport, j'ai été appelée et deux personnes travaillant pour le gouvernement m'ont confisqué mon passeport", a dit par téléphone Mme Sotoudeh.
L'activiste a précisé que son mari et ses enfants, qui l'accompagnaient, avaient été autorisés à quitter l'Iran pour recevoir à sa place le prix que lui a décerné l'ONG Human Rights International.
Mme Sotoudeh a dénoncé un acte "illégal", en expliquant ne pas avoir été prévenue par une décision de justice qu'elle était "interdite de voyage à l'étranger".
Le président de l'Association Human Rights International, Adolf Pfitscher, basée à Bolzano dans le Haut Adige, a indiqué que le prix serait remis à l'époux de l'avocate.
"Le fait qu'elle n'ait pas pu quitter Téhéran confirme l'importance de son engagement", a-t-il déclaré à l'agence italienne Ansa.
Mme Sotoudeh est impliquée dans la pétition "Un million de signatures", qui a pour objectif d'obtenir l'égalité des droits pour les femmes en Iran.
Elle a aussi défendu des membres de minorités ethniques poursuivis en justice, comme l'activiste et journaliste kurde Mohammad Sadigh Kaboudvand, qui a fondé l'Organisation des droits de l'Homme du Kurdistan.
Des ONG internationales et de nombreux pays occidentaux accusent régulièrement la République islamique de violations des droits de l'Homme.
(avec AFP)