CSDHI – Le général Ahmad Reza Radan, commandant adjoint des Forces de sécurité de l'État (FSE) a annoncé mardi qu'un nouveau plan a été mis en œuvre pour intensifier la répression en Iran, a rapporté l'agence de presse officielle Fars.
Le plan mené sous couvert de « renforcement de la sécurité publique dans le pays » vise des vagues d’arrestations et de torture généralisée de ce que les mollahs appellent les « mal-voilées » et les « hooligan ». Radan avait annoncé peu avant que la milice paramilitaire du Bassij verrait ses pouvoirs renforcés pour réprimer la population.
« Dans le cadre du plan de surveillance des quartiers mené par le Bassidj dans le pays le mois dernier, désormais quand les miliciens du Bassidj constateront un délit, ils seront autorisés à prendre des mesures, à procéder à une arrestation et à livrer l’auteur du délit aux forces de sécurité », a dit Radan avant d’ajouter : « Les miliciens du Bassidj peuvent utiliser des véhicules privés ou de service en patrouille. Les policiers ne sont pas en mesure de couvrir tous les quartiers, mais le Bassidj peut le faire compte tenu des renseignements dont il dispose. »
Ces mesures montrent combien les mollahs redoutent l'instabilité de la société, en particulier après les protestations des étudiants le 6 décembre qui ont marqué la Journée des Etudiants. Leurs slogans «Mort au dictateur », « Seyyed Ali Pinochet, l'Iran ne sera pas le Chili », et « Nous sommes des femmes et des hommes de combat, venez vous battre et nous vous combattrons », ont retenti dans tout le pays. Les mollahs craignent aussi les cérémonies religieuses du mois de Moharam qui sont le plus souvent transformées en manifestations anti-gouvernementales.