Iran Focus, Téhéran, 3 juin – Dans le cadre de sa campagne électorale, le général des pasdaran Ghalibaf, candidat à la présidentielle, s'est rendu ce mercredi 1er juin dans la ville d'Ilam, dans l'ouest du pays. Il devait en effet y prononcer un discours à la mosquée sur la situation sociale dans cette province déshéritée de l'Iran et de la paix aux frontières.
L'auditoire était formé principalement de gardiens de la révolution. Les opposants de Ghalibaf, qui a également dirigé les forces de sécurité de l'Etat, étaient peu nombreux. Pour éviter que les protestations ne prennent corps dans le reste du public, ils ont été expulsés de la mosquée.
Dans l'après-midi, le général s'est rendu à l'université d'Ilam où il a été copieusement sifflé. Lors de son discours, de nombreux étudiants se sont levés en criant « Assassin de la cité universitaire, qu'as-tu fait de ton honneur ? », évoquant par là le raid meurtrier à la cité universitaire de Téhéran qui avait déclenché des émeutes étudiantes en 1999.
Pris au dépourvu, Ghalibaf a bredouillé quelques explications, mais sa voix a été couverte par des slogans encore plus vigoureux : « le cri de chaque être libre : le boycott des élections !»
C'est à ce moment que les gardiens de la révolution sont entrés en action et ont arrêtés des étudiants. Dès le retour au calme, Ghalibaf a repris son discours.