Iran Focus, Téhéran, 4 juin – La campagne électorale en Iran est une mine d'informations. Depuis quelques jours les c'est à celui qui fera le plus de révélations sur la situation du pays ou des opérations extraterritoriales. C'est ainsi que l'ancien président du Majlis (parlement) Karroubi reconnaissait le rôle de Téhéran dans les émeutes de La Mecque en 1987. Ghalibaf, autre candidat, confirmait que la corruption rampante dans le pays atteignait les sommets de l'Etat.
Cette fois, c'est une pierre dans la mare sociale qu'il jette. Ghalibaf, général des gardiens de la révolution, vient d'affirmer qu'il y a 20 millions de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté en Iran.
Dans un discours prononcé mercredi dans la ville de Kerman, et repris par l'agence de presse IRNA, il a déclaré : « D'après les critères actuels il y a environ vingt millions de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté dans le pays. Ces personnes, selon les normes internationales, souffrent de la faim. » La dépêche d'IRNA ajoute que c'est un chiffre choquant pour un pays dont le sous-sol renferme autant de richesses naturelles.
On peut lire sur la pancarte que tient cet ouvrier :
Seuil de la pauvreté : 300.000 tomans
Seuil de survie : 100.000 tomans
Salaire des ouvriers : 70.000 tomans