Iran Focus, Téhéran, 28 juillet – Les agents du parquet et des policiers en civil ont opéré une descente de police jeudi matin au domicile de l'avocat de la famille de la photo journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi.
La descente au domicile de Abdolfattah Soltani a été menée sur les ordres du procureur de Téhéran Saïd Mortazavi, lui-même impliqué dans le meurtre. Un journal français avait cité des sources à Téhéran disant que Zahra Kazemi était morte de coups sur la tête assenés par Mortezavi.
Lundi, durant une audition où les proches de Kazemi ont demandé à la justice de rouvrir le procès de ce crime, Soltani a pointé le doigt sur Mortazavi pour le meurtre.
Les agents sont entrés dans le domicile muni d'un mandat pour arrêter Soltani, mais ils n'ont pu le faire parce qu'il était sorti de bonne heure. Ils ont ordonné à sa famille de le livrer aux autorités pour être interrogé.
Le journal Keyhan a accusé le prix Nobel Chirine Ebadi et Abdolfattah Soltani d'être de mèche dans une conspiration pour pousser le dissident Akbar Gandji à la mort. Kayhan a même prétendu qu'Ebadi et Soltani avaient été découverts puis arrêtés par des gardes de la sécurité sur le toit de l'hôpital où se trouve Gandji. Ebadi a vigoureusement démenti ces accusations.
La photojournaliste Zahra Kazemi avait été arrêtée en juillet 2003 pour avoir pris des photos de familles de prisonniers politiques rassemblées devant la funeste prison d'Evine de Téhéran pour obtenir des informations sur leurs proches détenus.
Elle avait été torturée et violée en détention, selon un ancien médecin militaire iranien qui a examiné Kazemi dans un hôpital des gardiens de la révolution, où elle avait été transférée après avoir perdu conscience à la prison d'Evine.