AFP, Paris, 24 octobre – Reporters sans frontières exprime lundi "son indignation face au comportement des autorités iraniennes", affirmant que le journaliste iranien dissident Akbar Ganji a "été placé en isolement dans un quartier spécial" de la prison d'Evine à Téhéran.
La femme d'Akbar Ganji, Massoumeh Shaffie, ainsi que l'un de ses avocats, Me Molai, ont rendu visite au journaliste le 17 octobre dernier.
Ils "ont constaté que ce dernier, très affaibli physiquement et psychologiquement depuis sa grève de la faim cet été, avait été placé en isolement dans un quartier spécial où les séances de torture sont courantes", rapporte dans un communiqué l'organisation de défense des droits de la presse basée à Paris.
"En tant que journaliste et prisonnier d'opinion, Akbar Ganji n'a rien à faire dans un quartier de haute sécurité. Nous réitérons une nouvelle fois notre demande de libération immédiate et inconditionnelle", indique RSF.
Depuis son transfert de l'hôpital de Milad, le 3 septembre, "le rédacteur en chef de l'hebdomdaire Rah-é-No est détenu dans les quartiers spéciaux de la prison d'Evine à Téhéran, c'est à dire confiné dans un isolement total", affirme RSF qui précise que "seuls les Gardiens de la révolution peuvent y accéder".
Akbar Ganji, 46 ans, avait été condamné en 2001 à six ans de prison après un article mettant en cause plusieurs dignitaires dans une série de meurtres d'intellectuels et d'écrivains.