CNRI – 7 juin 2012 – Appel à une enquête internationale et pour le transfert du dossier des violations des Droits de l’homme en Iran au Conseil de Sécurité.
Le prisonnier politique kurde Mohammad Mehdi Zalieh est décédé le 4 juin, après deux décennies d’emprisonnement et de tortures aux mains du régime intégriste.
Ce sportif de 46 ans, condamné à la perpétuité, avait été incarcéré respectivement dans les prisons de Mahabad, Oroumieh et Gohardacht. Souffrant de problèmes respiratoires graves, son état de santé s’était dégradé considérablement depuis son incarcération dans la geôle 12 de la section 4 de Gohardacht, connue pour ses conditions particulièrement difficiles.
Alors qu’ils l’ont laissé mourir à petit feu, ses tortionnaires qui lui refusaient tous soins, ont autorisé à la dernière minute, le transfert de son corps malade à un hôpital, alors qu’il n’avait plus aucune chance de survie.
C’est le deuxième prisonnier politique qui décède en deux semaines dans la geôle 12 de la section 4 de Gohardacht. Le 21 mai dernier, Mansour Radpour, 44 ans, un sympathisant de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran, avait décédé d’une mort suspecte après cinq années d’emprisonnement et de tortures dans les pires conditions, alors que son corps s’était noirci. Son épouse et sa fille sont actuellement retenue en prison pour avoir protesté contre la mort suspecte de leur être cher.
Laisser agoniser les prisonniers politiques ou les tuer à l’aide de poisons ou de produits chimiques, sont des méthodes courantes utilisées par les autorités iraniennes pour éliminer les prisonniers politiques.
La Résistance iranienne appelle les organisations de défense des Droits de l’homme, notamment le Haut commissariat pour les droit de l’Homme, le Rapporteur spécial des Nations-Unies sur la situation des Droits de l’homme en Iran et le Rapporteur spécial sur la torture, d’envoyer une mission d’enquête en Iran pour examiner la situation des prisonniers politiques, spécialement ceux qui ont perdus la vie dans des conditions suspectes ou en raison des tortures subies et des privations de soins médicaux. Ce cycle infernal ne pourra être stoppé qu’avec le transfert du dossier catastrophique des violations des Droits de l’homme en Iran au Conseil de Sécurité.