PARIS, 19 juin 2012 (AFP) – Les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA ont condamné mardi « la vague de répression » en Iran « à l’encontre de militants ouvriers » et appelé les autorités iraniennes à « respecter les droits des travailleurs ».
Dans un communiqué commun, les cinq syndicats « condamnent avec force la répression à l’occasion de l’assemblée annuelle du Comité de coordination pour la création d’organisations ouvrières » en Iran.
« Le 15 juin 2012, plus d’une soixantaine de militants parmi lesquels de nombreux membres du Comité ont été attaqués, arrêtés puis torturés par les forces de sécurité de la ville de Karaj », à 50 km à l’ouest de Téhéran, affirment les syndicats français.
« Pendant l’opération, les forces répressives tiraient des coups de feu en l’air pour terroriser la population. A l’heure actuelle, une dizaine d’entre eux sont toujours emprisonnés, et pour certains, de lourdes cautions leur sont réclamées », ajoute le communiqué.
Les organisations syndicales françaises « soutiennent les revendications des travailleurs iraniens pour la création de syndicats indépendants », « saluent leur courage » et « appellent les autorités iraniennes à respecter les droits des travailleurs ».
Elles se disent « vivement » préoccupées de leur sort, « notamment de celui de Mahmoud Salehi », qui avait été « invité » à leur séminaire en mai à Paris, et « dont la santé est fragile ».
« Nous réclamons la libération sans condition de tous les travailleurs ainsi que des autres militants des mouvements sociaux emprisonnés comme Reza Shahabi qui est détenu depuis deux ans et condamné à six ans de réclusion pour ses activités syndicales », affirme le communiqué.