Le 11 juillet, Amnesty International a publié un communiqué appelant à la libération en Iran d’un journaliste prisonnier de conscience qui mène une grève de la faim depuis le 26 mai parce qu’on lui refuse l’autorisation de se rendre auprès de son fils malade.
Mohammad Sadiq Kabudvand, ancien rédacteur en chef et fondateur de l’Organisation des Droits humains du Kurdistan, a purgé la moitié d’une peine de prison de dix ans à laquelle il a été condamné pour son travail de journaliste et de défenseur des droits de l’homme, précise l’ONG. Il est détenu à la centrale d’Evine de Téhéran.
Par la voix de Hassiba Hadj Sahraoui, sous-directeur du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord, Amnesty indique que le régime iranien lui refusent la possibilité de se rendre au chevet de son fils dans le but d’exercer des pressions pour faire cesser ses activités en prison d’où il envoie des lettres ouvertes aux autorités. « Il ne devrait pas être en prison, souligne Hadj Sahraoui, parce qu’il n’est détenu que pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. Il faut le libérer immédiatement et sans condition. »
« Tourmenter un père en lui refusant le droit de se rendre au chevet de son fils malade est un autre aspect de la cruauté des autorités iraniennes », s’indigne Hadj Sahraoui.
Sa santé s’est détériorée en raison de la grève de la faim et les médecins de la prison ont recommandé de l’hospitaliser. Cependant il a refusé d’être transféré dans un établissement hospitalier craignant d’y être nourri de force par intraveineuse. Il reçoit actuellement des injections quotidiennes au dispensaire de la prison pour soulager ses reins défectueux, précise Amnesty.