CSDHI – L’ancienne secrétaire d’Etat au droits humains Rama Yade, intervenait dans une conférence intitlué « les femmes unies contre l’intégrisme » à La Défence le 27 février. Elle était l’hôte de Maryam Radjavi, dirgeante de l’opposition iranienne.
« Au moment même où les Iraniens votent, une propagande indécente s’est abattue sur la France, l’Europe et les pays occidentaux : le mythe savamment orchestré d’une révolution féministe en Iran et par la grâce des mollahs et de Rohani.
Pour les 35 millions de femmes iraniennes, il n’y a pas de modération, elles veulent être des citoyens à part entière et aujourd’hui elles sont des citoyennes à part.
La discrimination systématique, méthodique, institutionnalisée, concerne même la vie quotidienne. Et tout cela commence très tôt : c’est à 9 ans qu’elles sont responsables pénalement. Si plus tard elles veulent faire des études, elles ne peuvent pas dans certaines universités publiques étudier l’ingénierie ou les mathématiques.
C’est fort dommageable si on a à l’esprit que l’Iran a produit Maryam Mirzakhani, la première femme à gagner la médaille Fields, la plus prestigieuse récompense dans le domaine des mathématiques. Et si elles veulent travailler, certaines lois exigeraient des entreprises qu’elles embauchent des hommes plutôt que des femmes et des personnes mariées plutôt que des femmes non mariées.
Si elles veulent voyager, elles doivent demander l’autorisation du mari. Il y a quatre mois, la capitaine de l’équipe iranienne de football féminin en salle a été interdite de voyage en Malaisie parce que son mari – par ailleurs journaliste sportif – n’était pas d’accord.
Madame Maryam Radjavi, leader de l’opposition iranienne, dont le long exil est l’illustration même des sacrifices douloureux qui accompagnent depuis tant d’années son combat.
C’est que le problème en Iran est beaucoup plus fondamental, beaucoup plus fondamentaliste. Le pouvoir iranien considère les femmes comme des sous-citoyens, voire des esclaves. Le Code civil est honteusement clair : à chaque fois qu’une femme ne remplit pas ses devoirs conjugaux envers son mari sans empêchement légitime, elle ne mérite pas de recevoir de la nourriture et un logement. »
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