CSDHI – Le 13 avril 2016, le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a présenté le Rapport sur les droits humains pour l’année 2015 au Congrès des Etats-Unis. Rédigés depuis maintenant quarante ans, ces rapports annuels apportent des éléments sérieux sur la situation dans 199 pays et territoires à travers le monde.
Concernant l’Iran, on peut lire notamment une longue liste de violations :
Les problèmes de droits de l’homme les plus importants sont les restrictions sévères des libertés civiles, y compris les libertés de réunion, d’association, d’expression (y compris via Internet), la religion et la presse ; les limitations sur la capacité des citoyens à choisir leur gouvernement pacifiquement, par des élections libres et équitables ; et la violation de jugement respectant la procédure, combinée avec l’escalade de la peine capitale pour des crimes qui ne correspondent pas au degré des crimes les plus graves ou commis par des mineurs délinquants.
Les autres problèmes signalés concernant les droits de l’homme incluent
– le mépris de l’intégrité physique des personnes, que les autorités détiennent arbitrairement et illégalement, torturent ou tuent ;
– les disparitions ;
– les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, y compris les amputations – judiciairement sanctionnées – et la flagellation ;
– la violence politiquement motivée et la répression ;
– les conditions de détention dures et mortelles dans les centres de détention et les prisons, avec des cas de mort en détention préventive ;
– les arrestations arbitraires et les longues périodes de détention provisoire, parfois en cellule d’isolement ;
– l’impunité continue des forces de sécurité ;
– le déni de procès public équitable, entraînant parfois des exécutions sans procès ;
– l’absence d’un système judiciaire indépendant ;
– des prisonniers et détentions politiques ;
– la mise en œuvre inefficace de procédures et recours judiciaires civiles ;
– l’ingérence arbitraire dans la vie privée, la famille, la maison et la correspondance ;
– le harcèlement et l’arrestation des journalistes ;
– la censure et les restrictions des contenus des médias ;
– les restrictions sévères à la liberté de l’enseignement ;
– les restrictions à la liberté de mouvement ;
– la corruption officielle et le manque de transparence du gouvernement ;
– les contraintes sur les enquêtes menées par les organisations internationales et les ONG sur les violations présumées des droits de l’homme ;
– la discrimination juridique et sociale et la violence contre les femmes, les minorités ethniques et religieuses, les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transsexuels et les personnes intersexuées (LGBTI) fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité sexuelle ;
– l’incitation à l’antisémitisme ;
– le trafic d’êtres humains ;
– et les sévères restrictions à l’exercice du droit du travail.
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Le gouvernement a pris peu de mesures pour enquêter, poursuivre, punir, ou tenir des autorités responsables, dans les services de sécurité ou dans le gouvernement, ayant commis des abus. L’impunité est demeurée omniprésente partout et à tous les niveaux du gouvernement et des forces de sécurité.