CSDHI, 7 décembre – Hossein Ronaghi, qui a connu des années de détention sous la pression en raison du manque de soins médicaux, a décidé de dévoiler du calvaire subi par Sattar Behechti, calvaire dont il a été témoin.
« C’est la première fois que je prends la parole à propos de certaines des choses dont j’ai été le témoin concernant le dossier de Sattar Beheshti ou dont j’ai entendu parler dans la section 350 de la prison d’Evine – peu de temps avant son assassinat – j’ai espoir d’aider à découvrir la vérité dans cette affaire », a-t-il ajouté.
« Sattar Beheshti a parlé de détails choquants sur la façon dont les interrogateurs se sont comportés avec lui. Il a expliqué comment les interrogateurs le battaient alors qu’il était suspendu au plafond ; très inquiet d’être torturé à nouveau, Sattar a dit alors que ses bras et ses jambes étaient maintenus en torsion et traînaient par terre, l’interrogateur a placé son pied sur sa tête et a insulté sa mère et sa sœur. Beheshti a déclaré qu’on lui avait attaché les mains et les pieds à une chaise et l’interrogateur lui donnait des coups de poings et des coups de pieds toutes ses forces. L’interrogateur disait très clairement : « je vais te tuer et tu ne sortiras jamais d’ici. Je ne permettrai même pas à ta mère de récupérer ton cadavre. La seule façon que tu as de sortir d’ici et de revoir ta mère est de coopérer avec moi ».
Beheshti a déclaré que la plaie sur son cou avait été causée par des chocs électriques qu’ils ont utilisés, en plus des coups de poing, des coups de pied et des câbles électriques qu’ils ont l’habitude d’utiliser pour la torture, selon Hossein Ronaghi. [Beheshti] s’est plaint de douleurs lors de l’interrogatoire et après avoir reçu un certain nombre de coups de poing et de coups de pied sous le ventre, du sang a coulé dans ses urines. Il a dit que l’interrogateur l’avait forcé à se déshabiller et l’avait menacé sexuellement.