CSDHI – Hossein Abdul Wahab est né en 1952 à Téhéran. Il était employé de la compagnie aérienne Iran Air.
Il s’est familiarisé avec divers groupes politiques après la révolution de 1979. Mais lorsqu’il a rejoint l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), il a commencé ses activités.
Les agents du régime l’ont arrêté chez lui à l’automne 1981 avec sa femme enceinte. Celle-ci a ensuite donné naissance à son enfant en prison.
Pendant cette période, Hossein Abdul Wahab était condamné à 15 ans de prison.
Alors qu’il purgeait sa peine, les forces du régime ont pendu Abdul Wahab à la prison de Rajaï Chahr lors du massacre de 1988.
L’un des membres de la commission qui a signé sa condamnation à mort était le bourreau de masse, Ebrahim Raïsi, On l’a intronisé président du régime clérical le 4 août 2021.
Dans une lettre envoyée d’Iran, l’un de ses proches a décrit les circonstances dans lesquelles se trouvait la famille de Hossein Abdul Wahab avant et après son exécution :
« Une semaine avant l’annonce de l’exécution d’Hossein, quelqu’un a dit à sa famille qu’il avait vu Hossein et qu’il allait bien. Nous étions tous heureux. Mais le jeudi de la même semaine, ils ont appelé. Puis ils nous ont demandé de venir à un certain endroit, le vendredi. Le père et l’oncle de Hossein s’y sont rendus. Quelques heures plus tard, on leur a appris l’exécution de leur proche. Les agents leur ont demandé de ne pas organiser de cérémonie pour Hossein. Mais la famille a refusé. Les agents qui ont fait face à l’opposition de la famille ont dit, vous devriez dire que Hossein était malade, et qu’il est mort en prison !
Massacre de prisonniers politiques en Iran en 1988
Un crime contre l’humanité
Les faits
- En 1988, le régime iranien a massacré 30 000 prisonniers politiques.
- Les exécutions ont eu lieu sur la base d’une fatwa du Guide suprême Khomeini.
- Des commissions de trois membres, connues sous le nom de « commissions de la mort », ont été formées dans tout l’Iran pour exécuter les prisonniers politiques qui refusaient d’abandonner leurs convictions.
- Les victimes étaient enterrées dans des fosses communes secrètes.
- Les auteurs de ces actes continuent de bénéficier de l’impunité.
Depuis 2016, on connaît les noms de près de 100 membres de « commissions de la mort ». Nombre d’entre eux occupent encore des postes à responsabilité au sein du système judiciaire ou du gouvernement iranien.
Les Nations unies et la communauté internationale doivent reconnaître le massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit prendre des mesures immédiates pour organiser le procès international des dirigeants du régime, en particulier Khamenei, Raisi et son chef judiciaire Ejeii, pour génocide et crimes contre l’humanité.
Source : Iran HRM