CSDHI – Les forces de sécurité du régime ont arrêté jeudi une Iranienne de confession bahaïe. Puis, elles l’ont emmenée dans un lieu inconnu.
Les forces de sécurité arrêtent une Iranienne de confession bahaïe
La femme s’appelle Sheida Taeed.
Les forces de sécurité ont fait une descente à son domicile dans la ville de Ghaemshahr, dans le nord du pays. Puis, elles ont confisqué un certain nombre de ses effets personnels, notamment son téléphone portable, des livres et des photos.
Cette citoyenne bahaïe a déjà été arrêtée et condamnée.
Les forces de sécurité l’ont arrêtée dans la ville de Noor, dans le nord du pays, le 21 février 2013. La justice l’a condamnée à un an de prison en 2015. Elle a purgé sa peine à la prison de Babol.
Mme Taeed a été arrêtée en 1989 avec sa mère, Farideh Tayeed, puis libérée par le bureau du renseignement de Sari après 25 jours.
Quatre autres Bahaïs arrêtés récemment
Ces derniers jours, les forces de sécurité ont également arrêté quatre citoyens bahaïs vivant à Chiraz, Moein Misaghi, Negareh Ghaderi, Hayedeh Forootan et Mehran Mosalanejad, et les ont emmenés dans des lieux inconnus.
Une mère et son fils bahaïs iraniens ont été arrêtés le 23 septembre à Chiraz, dans le sud-ouest de l’Iran. Ils s’appelaient Hayedeh Forootan et son fils Mehran Mosalanejad. Le 22 septembre, les forces de sécurité ont fait une descente à son domicile puis elles ont confisqué certains de ses effets personnels. Toutefois, elles n’ont pas pu l’arrêter car elle n’était pas chez elle. Leurs maisons avaient déjà été perquisitionnées, à deux reprises, auparavant.
Le 22 septembre, les forces de sécurité ont arrêté Moein Misaghi et Negareh Ghaderi à Chiraz puis les ont conduits dans un lieu inconnu. Selon une source informée, le domicile de M. Misaghi a également été perquisitionné par les forces de sécurité en mars.
Le 21 septembre, deux autres Bahaïs de Shiraz étaient condamnés à de longues peines de prison. Soroush Abadi et Kiana Shoaei devront purger chacun trois ans et trois mois de prison et n’auront pas le droit de quitter le pays pendant deux ans.
Persécution des Bahaïs en Iran
Les Bahaïs sont une minorité religieuse rejetée et persécutée par le régime clérical qui contrôle également les tribunaux et la plupart des autres institutions du régime.
Le régime iranien ne reconnaît pas la communauté bahaïe. Celle-ci compte plus de 300 000 membres dans le pays. Au contraire, depuis quatre décennies, le régime clérical harcèle, poursuit et emprisonne régulièrement les bahaïs uniquement pour avoir pratiqué leur foi.
Des centaines de Bahaïs ont été arrêtés au fil des ans et beaucoup ont passé des années en prison.
Le régime restreint sévèrement le droit des Bahaïs à l’éducation, interdisant notamment aux étudiants Bhaïs de s’inscrire dans les universités. Puis, elle les expulse si leur identité est découverte.
Source : Iran HRM