CSDHI – Le prisonnier politique kurde Houshmand Alipour a été privé de son droit de sortie et de visite en raison de la couverture médiatique de sa grève de la faim à la prison de Sanandaj, en Iran.
Puni pour avoir médiatisé sa grève de la faim
Sous la pression du Département du renseignement du Kurdistan, Khosravi Zadeh, le juge responsable de la prison de Sanandaj et le directeur de la prison, ont informé Houshmand Alipour qu’étant donné que la question de sa grève de la faim avait été rapportée dans les médias, ils ne pouvaient pas lui accorder de permission et qu’il ne recevrait pas de visites de sa famille.
Selon Hejar Alipour, le frère du prisonnier politique kurde : « Les responsables du gouvernement et de la prison de Sanandaj continuent de refuser d’accorder une permission à ce prisonnier politique sous la pression et les menaces de la Direction générale du renseignement de la province du Kurdistan. »
M. Alipour a déclaré : « Le 16 novembre 2021, après une grève de la faim de 15 jours, Houshmand s’est vu promettre un congé par le juge en charge de la prison de Sanandaj, Khosravi Zadeh, et le directeur de la prison. On lui a dit qu’ils l’autoriseraient à partir dans deux mois. Mais maintenant, ils disent que puisque les médias ont couvert la nouvelle de sa grève de la faim a, ils ne pouvaient pas l’envoyer en congé. »
« Trois mois après la fin de la grève de la faim du prisonnier politique kurde, les responsables de la prison de Sanandaj s’opposent à lui accorder un congé. Ils ne lui permettent même pas de contacter ses proches en vidéo, moyen auparavant accessible aux prisonniers. Cela s’ajoute à l’interdiction précédente de lui rendre des visites familiales en personne », a ajouté M. Hejar Alipour.
Houshmand Alipour a été arrêté le 3 août 2018, sans confrontation militaire avec les pasdarans, dans un village près de Baneh.
Torturé, forcé à faire de faux aveux
Lorsque les agents de sécurité l’emmenaient en prison, ils l’ont vicieusement torturé et forcé à faire des aveux contre lui-même. Ses aveux ont ensuite été diffusés à la télévision et utilisés par le pouvoir judiciaire pour monter un dossier contre lui et préparer les bases d’une condamnation à mort.
La première chambre du tribunal révolutionnaire de Sanandaj a condamné à mort le prisonnier politique kurde en janvier 2020. Son verdict de mort a ensuite été commué en 8 ans de prison.
La famille Alipour subit une pression maximale de la part du régime iranien, d’autant plus que leur autre fils, Jian Alipour, a été abattu par des agents du régime, le 14 octobre 2021, alors qu’il portait des frises dans la zone Alan de Sardasht.
Source : Iran HRM