CSDHI – Le pouvoir judiciaire de la République Islamique d’Iran a annoncé la confirmation de la condamnation à mort de Habib Farajollah Chaab, plus connu sous le nom de Habib Asyoud, augmentant ainsi le risque de son exécution imminente. Ce ressortissant suédois et iranien a été enlevé en Turquie par les forces de la République islamique, en collaboration avec des gangs internationaux de trafiquants de drogue, en octobre 2020, et emmené en Iran.
Exprimant sa profonde inquiétude quant à l’exécution imminente de Habib Asyoud, Iran Human Rights (IHR) condamne fermement son enlèvement, ses aveux télévisés obtenus sous la contrainte, l’absence de procédure régulière et de procès équitable, et enfin la condamnation à mort inhumaine prononcée et maintenue à son encontre.
Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de l’association, a déclaré : « Habib Asyoud est l’un des plus grands criminels du monde : « Habib Asyoud est l’une des victimes de la diplomatie des otages de la République islamique, les preneurs d’otages essayant maintenant d’exécuter leur captif. À ce stade, seule une action décisive de la communauté internationale, et en particulier de l’UE et de la Suède, peut sauver la vie de l’Iranien d’origine suédoise.
« Une action décisive et unie de la part de la communauté internationale est le seul moyen de mettre fin à la politique d’otages de la République islamique. L’apaisement et la flexibilité dont font preuve les gouvernements occidentaux sont l’une des raisons pour lesquelles la République islamique poursuit cette politique depuis plus de quarante ans », a-t-il ajouté.
Selon la déclaration publiée par le pouvoir judiciaire, Habib Asyoud a « avoué » plusieurs attentats terroristes, notamment celui qui a visé un défilé militaire à Ahwaz le 22 septembre 2018. Étant donné que les autorités ont eu recours à la torture pour obtenir des aveux, ces aveux ne peuvent pas être légaux. Il a été condamné à mort pour efsad-fil-arz (corruption sur terre).
Iran Human Rights a précédemment appelé à une enquête diligente sur l’enlèvement et l’extradition de Habib Asyoud de la Turquie vers l’Iran par des organisations internationales, et a mis en garde contre la possibilité qu’il soit torturé et condamné à mort.
La République islamique a pris l’habitude de prendre en otage des personnes ayant la double nationalité et de les condamner à de lourdes peines pour faire pression sur d’autres pays, en particulier sur l’Occident. Le médecin et chercheur en gestion de crise Ahmadreza Djalali, qui possède la double nationalité suédoise, est également dans le couloir de la mort.
Jamshid Sharmahd, un Germano-Iranien enlevé aux Émirats arabes unis en juillet 2020, risque également d’être exécuté après avoir été condamné à mort pour efsad-fil-arz le 21 février.
Le 14 janvier, l’Irano-britannique Alireza Akbari, ancien responsable du gouvernement iranien, a été exécuté pour espionnage.
Ruhollah Zam, le directeur de la chaîne Telegram Amad News, a été arrêté en Irak en octobre 2019 et transporté en Iran. Il a été exécuté le 12 décembre 2020.
Source : IHR