CSDHI – La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et son affiliée, l’Association des journalistes de la province de Téhéran (TPJA), appellent les autorités iraniennes à libérer tous les travailleurs des médias et journalistes emprisonnés dans le pays pour avoir simplement fait leur travail et à mettre fin à la répression en cours contre les médias.
La FIJ et la TPJA ont déclaré dans un communiqué du 16 mars que 15 journalistes sont actuellement détenus derrière les barreaux pour avoir couvert six mois de manifestations antigouvernementales dans tout le pays.
Au total, 62 journalistes ont été détenus en relation avec les manifestations en cours et ont ensuite été libérés, la plupart sous caution, dans l’attente de leur procès.
Les peines prononcées à l’encontre des journalistes vont d’un an à 18 ans de prison. D’autres peines comprennent des travaux d’intérêt général, des coups de fouet, des restrictions de sortie et des interdictions de travailler en tant que journaliste.
Selon la TPJA, plus de 100 journalistes ont été arrêtés, emprisonnés ou convoqués au cours des six derniers mois.
« La répression contre les médias se poursuit », indique le communiqué, citant l’arrestation, le 5 mars, du journaliste Ali Portabatabaei pour sa couverture d’une vague d’empoisonnements dans des écoles de filles et l’annonce, le 7 mars, par les autorités judiciaires que des poursuites pénales étaient engagées contre le journal Hammihan, le journal Shargh et le site web Rouydad24 pour des raisons similaires.
Certains Iraniens suggèrent que les écolières ont été prises pour cible parce qu’elles ont participé à des manifestations antigouvernementales.
La TPJA a adressé une lettre ouverte au chef du pouvoir judiciaire, lui demandant de libérer tous les journalistes emprisonnés avant les vacances du Nouvel An persan, qui débutent le 21 mars.
« Ces journalistes n’ont fait qu’accomplir leur devoir professionnel en informant leurs médias [des événements en cours] et n’ont commis aucun acte répréhensible méritant une telle sévérité », peut-on lire dans la lettre.
Source : Iran Wire