CSDHI – Le gouvernement du Royaume-Uni a promis de s’attaquer aux activités « ignobles » de la République islamique d’Iran dans le pays après qu’une enquête des médias a révélé des discours de haine parmi les orateurs d’une organisation caritative britannique dirigée par un représentant du guide suprême Ali Khamenei.
L’analyse des cheikhs figurant sur la liste des orateurs du Centre islamique d’Angleterre montre que certains d’entre eux ont appelé au « djihad académique » dans les écoles, à l’éradication des « empires » occidentaux et à l’assassinat « par compassion » des homosexuels, a rapporté le journal The Times cette semaine. Des érudits islamiques soutenus par le centre ont également prononcé des sermons devant des foules qui scandaient « mort à l’Angleterre ».
Lors d’un débat parlementaire le 20 mars, plusieurs députés du Royaume-Uni ont demandé la fermeture de l’antenne de la République islamique.
Les liens apparents du centre avec le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans), qui, selon les législateurs, devrait être interdit en tant qu’organisation terroriste, ont suscité des inquiétudes.
Le ministre de la sécurité du Royaume-Uni, Tom Tugendhat, a déclaré que les députés avaient « tout à fait raison » de s’inquiéter de la présence de tels « centres culturels » en Grande-Bretagne.
« Le travail que nous effectuons contre la menace iranienne n’a pas diminué, il s’est même intensifié ces derniers mois », a déclaré M. Tugendhat.
« Malheureusement, le Centre islamique d’Angleterre n’est pas le seul et le travail des pasdarans ne se limite pas à ces organisations mandataires iraniennes.
Le ministre a ajouté que le gouvernement « se serrait les coudes » pour combattre « cette menace ignoble qui s’est emparée d’un pays et qui menace maintenant le nôtre ».
Installé dans un ancien cinéma du nord-ouest de Londres, le Centre islamique d’Angleterre est l’une des principales mosquées chiites du pays, selon le Times.
Le centre, dirigé par Seyed Mousavi, le représentant de Khamenei au Royaume-Uni, fait l’objet d’une enquête de la part de la Commission britannique des œuvres de bienfaisance en raison de graves préoccupations concernant sa gouvernance, le contenu de son site web et les événements qu’il organise.
Selon le Times, le Centre islamique d’Angleterre est l’un des nombreux centres britanniques qui semblent avoir des liens avec la République islamique.
Le débat sur l’influence de l’Iran au Royaume-Uni s’est intensifié après que le chef de l’agence nationale d’espionnage a déclaré en novembre que les services de renseignement iraniens avaient tenté au moins dix fois l’an dernier d’enlever ou de tuer des ressortissants britanniques ou des personnes basées au Royaume-Uni.
Les projets visant à inscrire les pasdarans sur la liste des organisations terroristes ont été bloqués après que le ministère des affaires étrangères a fait part de ses préoccupations quant au maintien des canaux de communication avec la République islamique.
Toutefois, le Royaume-Uni s’est joint à l’Union européenne, aux États-Unis et à d’autres pays pour émettre des vagues de sanctions contre l’organisation et ses membres pour leur rôle dans la répression sanglante des manifestants antigouvernementaux.
Le 20 mars, le gouvernement du Royaume-Uni a annoncé qu’il avait pris des mesures restrictives à l’encontre de « cinq membres du conseil d’administration de la Fondation coopérative des pasdarans, l’organisme chargé de gérer les investissements du CGRI ». Il a également ciblé deux hauts commandants de l’IRGC (les pasdarans) opérant à Téhéran et dans les provinces d’Alborz pour « violations flagrantes des droits de l’homme ».
Source : Iran Wire