CSDHI – Maryam Radjavi, Présidente élue de la Résistance iranienne, a participé le 25 novembre à Paris à la mairie du 2e arrondissement, à une conférence intitulée « Les élus français contre l’extrémisme religieux et solidaires avec la Résistance iranienne ». Dans son intervention, elle a estimé que la prolongation de sept mois des négociations nucléaires donne encore plus de temps au régime iranien pour pousser la paix et la sécurité de la région et du monde au bord d’un gouffre dangereux.
L’absence d’accord après un an de négociations, a-t-elle ajouté, montre que le régime des mollahs est si faible et si fragile que malgré les concessions injustifiables des Etats-Unis et des pays occidentaux, il ne peut renoncer à son projet de bombe atomique. Cette faiblesse s’est intensifiée depuis que son protégé en Irak, Maliki, a dû quitter le pouvoir.
Mme Radjavi a rappelé que l’an dernier, au début des négociations, les gouvernements occidentaux avaient renoncé à l’application des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et que ce recul a conduit à l’échec des dernières négociations. Elle a expliqué que la face cachée de ce comportement mesquin, c’est le silence honteux devant les terribles violations des droits de l’homme en Iran et les ingérences criminelles du régime iranien au Moyen-Orient. Ce silence des gouvernements sacrifie le destin du peuple iranien et des peuples de la région.
Cette conférence se tenait à l’invitation du « Comité des maires français en défense d’Achraf » qui représentent 14.000 maires et élus.
Dans son intervention, Mme Radjavi a souligné que seule une politique de fermeté peut empêcher ce régime de se doter de la bombe. Cette politique comporte l’application complète des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, l’arrêt de l’enrichissement d’uranium et des inspections internationales inopinées de tous les sites suspects. D’autre part, cette politique de fermeté doit être accompagnée par une reconnaissance de la résistance du peuple iranien pour un changement de régime.
Dans une autre partie de son intervention, elle a expliqué que Daech est le résultat de la politique sectaire et répressive de Maliki et d’Assad qui sur les ordres du régime des mollahs, ont marginalisé une grande partie de la population dans ces pays. Elle a mis en garde contre l’effort dangereux de vouloir ignorer les crimes du régime iranien et de ses milices en Irak et en Syrie. Alors que l’éviction du régime iranien de la région, en particulier de Syrie et d’Irak, est nécessaire pour résoudre la crise, certains, par erreur ou par intérêt, présentent la dictature des mollahs comme un allié dans la lutte contre Daech. Faire participer les mollahs à la crise irakienne ne va arrêter ni la bombe atomique ni Daech. Au contraire, cela va alimenter l’appareil terroriste de Daech, parce que la présence du régime iranien dans la région va renforcer les guerres confessionnelles.
Pour la Journée internationale contre la violence faite aux femmes, Maryam Radjavi a salué toutes les femmes d’Iran qui résistent à la barbarie des mollahs. Face au mécontentement, les mollahs répondent par des exécutions publiques et une pendaison toutes les huit heures. Cela démontre que le président du régime, Hassan Rohani, n’a même pas réussi à donner une apparence de modération.
Au cours de cette réunion, des maires et personnalités ont également pris la parole, notamment :
Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement de Paris , co-présidents du Comité des maires français en défense des Achrafiens, Jacques Boutault, maire du 2eme arrondissement de Paris, Alain Néri, Président du Comité français pour un Iran démocratique au Sénat, Jean-Pierre Bequet – Conseiller général du Val d’Oise, ancien maire d’Auvers-sur-Oise, Sylvie Fassier, maire de Le Pin, Céleste Lett, député-maire de Sarreguemines, Jean Lassalle, député-maire d’Oloron-Sainte-Marie, Yves Bonnet, Préfet honoraire, ancien directeur de la DST, Bruno Macé, maire de Villiers Adam…
Les maires, de toutes tendances confondues, ont annoncé leur soutien à la lutte de la Résistance iranienne pour la liberté, la démocratie et la laïcité en Iran. Dans une déclaration écrite ils ont souligné que « l’actualité et la menace que font peser aujourd’hui les extrémismes religieux au Moyen-Orient avec des répercussions jusque dans nos banlieues, exigent une plus grande mobilisation. Nous sommes conscients du fait que depuis plus de trente ans, la théocratie extrémiste en Iran persécute ses citoyens et propage le fondamentalisme islamiste à travers le monde. Le comité exhorte le gouvernement français à une grande vigilance quant aux agissements en France des réseaux intégristes liés au régime iranien. »
La déclaration « appelle le gouvernement à user de son influence auprès du gouvernement irakien, de l’UE et de l’ONU, pour assurer la protection de 2700 opposants iraniens réfugiés au camp Liberty en Irak et persécutés par des forces sous l’influence de Téhéran, faire lever le blocus médical du camp et le faire reconnaitre comme un camp de réfugiés sous l’égide du HCR. »
Tout en condamnant la montée des violations des droits humains en Iran sous la présidence de Rohani, la déclaration insiste sur le fait que les négociations nucléaires « ne doivent pas éclipser la tragique réalité en Iran » et que « face à tant d’horreurs, il existe une résistance qui mérite notre estime et notre soutien ». « La volonté de banaliser cette dictature qui est le premier soi-disant « Etat islamique » de la région risque d’encourager le développement de l’intégrisme. Le comité appelle le gouvernement à ne pas baisser la garde et à refuser toute concession face à l’ambiguïté du régime iranien sur son programme nucléaire clandestin. »