CSDHI – A l’aube du 15 février, les mollahs ont refusé d’épargner un jeune de 32 ans, qu’ils avaient arreté dix ans auparavant, dans le sud-est de l’Iran. Mostafa Azadi (liberté) Abdevali est monté sur la potence dans la cour de la prison centrale de Zahedan, alors que les premiers rayons annonçaient le lever du soleil.
Passionné de lutte, Mostafa suivait un entrainement chevroné dans le dénuement le plus total. Il composait et chantait des chansons et avait réussi à les diffuser depuis la prison sur des clips vidéos. Il avait une nette préférence pour les chants patriotiques qui louaient l’indépendance et la liberté de l’Iran, de quoi faire enrager les autorités intégristes.
Quand sa famille a appris son transfert à l’isolement, l’antichambre de la mort, elle n’a pas hasité à faire le très long voyage jusqu’à Téhéran, soit 1120 km, pour demander au mollah Sadegh Laridjani, qui détient les clés des exécutions en Iran, de surseoir à la pendaison de Mostafa. Ce bourreau, a eu la cruauté de mentir à la famille, lui faisant espérer des démarches imaginaires. Ils sont restés jusqu »au petit jour devant le bureau de Laridjani.
Ces mensonges ont privée sa femme, sa mère et son père de la dernière visite au condamné. Ce n’est qu’une fois pendu, que la famille a été avertie.