CSDHI – Le chef des forces de sécurité du Grand Téhéran a annoncé l’arrestation de 400 personnes dans la nuit du 2 au 3 mai. Comme par hasard cette rafle a eu lieu au lendemain des protestations du 1er mai, où les étudiants courageux avaient vivement protesté contre la venue en catimini d’Ahmadinejad à l’université, et que des manifestations et des affrontements avaient éclaté un peu partout dans la capitale.
Malgré un dispositif de sécurité colossal, les Téhéranais ont une fois de plus réussi à protester, conscients du risque élevé d’arrestation et de disparition dans les geôles des mollahs.
C’est donc à nouveau sous le prétexte élimé de lutte contre la drogue, que le chef de la police du Grand Téhéran a lancé des rafles gigantesques pour annoncer 400 arrestations de « trafiquants et de revendeurs ». A qui voudra-t-il faire croire que dans la capitale iranienne où était déversés 15.000 agents des forces de sécurité le 1er mai, il est possible à autant de trafiquants de stupéfiants d’avoir pignon sur rue ? Seconde question comment la drogue circule-t-elle en si grande quantité dans un pays où tout est surveillé au centimètre près, si ce n’est par le canal officiel…
Il faut donc traduire la nouvelle par l’arrestation de 400 jeunes et manifestants. Il faut y voir la volonté d’alourdir le climat de peur puisqu’il s’agit d’un « premier plan », et celle de transformer Téhéran en un immense camp de détention. Cependant la flamme du soulèvement est loin d’être éteinte. Pour preuve, toujours plus de répression…