AFP, 26 juillet – Le nombre de personnes exécutées dans le monde a continué à baisser en 2012, avec près de 4.000 exécutions contre plus de 5.000 un an plus tôt, a indiqué vendredi une ONG italienne de lutte contre la peine capitale.
Le nombre de personnes exécutées est ainsi passé de 5.004 en 2011 à 3.967 (dont 3.000 en Chine) en 2012, selon le rapport annuel de l’ONG « Nessuno tocchi Caino » (Que personne ne touche à Caïn), rendu public en présence de nombreuses personnalités à Rome, dont la ministre des Affaires étrangères Emma Bonino.
La Chine est suivie sur ce triste podium par l’Iran, avec 580 exécutions, l’Irak (129) et l’Arabie Saoudite (84), selon la même source.
« Le plus préoccupant ce sont les pays qui appliquaient un moratoire sur la peine de mort, puis ont repris les exécutions, comme la Gambie et le Japon », a déclaré Mme Bonino.
Selon l’ONG, huit pays ont ainsi repris les exécutions : le Botswana, le Japon, la Gambie, l’Inde et le Pakistan en 2012, l’Indonésie, le Koweït et le Nigeria en 2013.
Ceci « prouve que les droits ne sont jamais acquis pour toujours », a commenté la ministre.
La chef de la diplomatie italienne a en revanche salué les « progrès réalisés en Chine en termes d’information et de transparence », même si le pays reste de loin celui qui pratique le nombre le plus élevé d’exécutions.
Le changement le plus important est intervenu dans ce pays en 2007, avec une loi qui prévoit que toute peine capitale prononcée par des tribunaux locaux doit être confirmée par la Cour suprême du peuple.
« Nous sommes ainsi passés de 8.000 – 9.000 exécutions par an au début des années 2000 à 3.000 l’année dernière », a précisé Sergio D’Elia, secrétaire de l’ONG.
En Europe, un seul pays pratique la peine capitale, rappelle l’ONG, le Bélarus qui a exécuté trois personnes en 2012.
Au total, 158 pays ont aboli la peine de mort, selon l’ONG.