CSDHI – Vers 18h hier soir, des centaines de personnes ont manifesté hier sur la place du Trocadéro pour protester contre les exécutions en Iran. Iraniens et Français s’étaient donné rendez-vous à l’appel du Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran (CSDHI). Des personnalités du Conseil national de la Résistance iranienne et des personnalités françaises avaient fait le déplacement.
Mgr Jacques Gaillot a souligné la nécessité de rester mobilisé sur l’ensemble des condamnations à mort en Iran. Outre le sort Sakineh Mohammadi Ashtiani condamnée à la lapidation par les bourreaux de Téhéran, il a évoqué celle de Farah Vazehan cette sympathisante des Moudjahidine du peuple qui est la première femme condamnée à mort pour avoir participé aux manifestations de l’an dernier en Iran.
Sur le Parvis des droits de l’Homme, une femme posait en lapidée, la tête émergeant d’un monticule de pierre. Des manifestants en vêtements rayés symbolisaient les prisonniers politiques promis à la pendaison.
Le régime des mollahs a condamné à mort et confirmé à la peine capitale plusieurs prisonniers politiques, dont certains avaient déjà été détenus dans les 1980 pour leur soutien aux Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), la principale opposition démocratique au régime, ou qui ont des parents au camp d’Achraf, ou encore qui ont manifesté contre la dictature.
Selon Amnesty International plusieurs détenus politiques risquent d’être pendus sous peu. Il s’agit de M. Jafar Kazemi, Mohammad Ali Haj Agha’i, Ali Saremi, Abdolreza Ghanbari, Ahmad et Mohsen Daneshpour Moghaddam (père et fils) et Javad Lari accusés de liens avec l’OMPI et de liens de parenté avec des Achrafiens.
Les manifestants ont défilé de la place du Trocadéro à la place Iéna à proximité de l’ambassade d’Iran en scandant « A bas Khameneï », « A bas le principe du guide suprême ».
Les intervenants ont estimé que dresser des potences et creuser des fosses à lapidation à travers l’Iran pour aviver le climat de terreur, traduit l’impuissance d’un régime aux abois face à la montée des protestations populaires.
Le CSDHI a appelé l’ONU et le Conseil de sécurité à prendre des mesures concrètes pour faire stopper l’ensemble des exécutions en Iran et surtout traduire en justice les responsables des crimes et des massacres commis par le pouvoir.
Comité de Soutien aux droits de l'Homme en Iran