CSDHI – Ghasem Savari, âgé de 50 ans, un détenu de la prison de Shiban à Ahwaz, dans le sud-ouest de l’Iran, a été tué sous la torture, selon certaines informations.
Savari a passé quatre années derrière les barreaux. Il a été tué par un homme connu sous le nom de « Hamidian ».
Selon les proches de la victime, des signes évidents de torture ayant conduit à sa mort en détention étaient visibles sur son corps.
Le refus de lui accorder des soins médicaux, l’abus physique, soit dans des prisons surpeuplées ou en isolement et d’autres formes de torture et de mauvais traitements expose les prisonniers à des risques de blessures graves et même de mort dans les prisons du pays.
Au moins deux autres prisonniers ont perdu la vie dans les prisons iraniennes en raison d’un refus de leur accorder un traitement médical.
Abdul Rauf Pahang, un prisonnier de 30 ans qui se trouve dans la prison de Saravan et qui était atteint de tuberculose, est mort à la veille du Nouvel An persan (Norouz) le 14 mars, parce que les autorités pénitentiaires ont refusé de le soigner. Les compagnons de cellule d’Abdul Rauf avaient à plusieurs reprises averti les gardiens de la prison de l’état de santé de la victime et exigé son transfert à l’hôpital, mais ils n’ont obtenu aucune réponse.
Dans une autre affaire, le 11 mars, Mohsen Ali Madadi, 50 ans, prisonnier du pénitencier du Grand Téhéran (Fashafouyeh), a été victime d’une crise cardiaque mais les gardiens de prison ont refusé de l’envoyer à l’hôpital.
Plus tôt, Hossein Aflatouni, un prisonnier de 43 ans, est devenu aveugle à cause du manque de soins et il est décédé au bout d’un certain temps.
Un rapport des Nations Unies de mars 2018 critique le gouvernement iranien pour sa répression continue de la liberté d’expression et pour les restrictions d’accès à l’information, alors que les détenus semblent systématiquement subir des abus, être soumis à des tortures et des viols, a rapporté le rapport de l’ONU. « Des rapports cohérents reçus suggèrent un modèle de pression physique ou mentale exercée sur les prisonniers pour forcer les confessions, dont certaines sont diffusées », ajoute le rapport.
Source : Les droits de l’homme en Iran