CSDHI – C’est un exemple d’exécution arbitraire comme l’Iran en compte à foison. Le 1er juin 2014, Gholam Reza Khosravi était pendu. Ce prisonnier politique avait été condamné pour « guerre contre Dieu ». Lors d’un téléthon, il avait fait un don financier à une chaine de l’opposition très suivie en Iran, Simaye-Azadi.
Cet ouvrier de la pétrochimie n’était pas du tout fortuné. Il avait économisé sur ses maigres revenus parce qu’il jugeait essentiel de faire connaitre la réalité de la situation en Iran par la voix de cette chaine satellite entièrement financée par les Iraniens.
Insupportable pour les mollahs. Encore plus insupportable était la résistance qu’il opposait en prison, le refus de se soumettre, le refus de paraitre sur une chaine officielle pour condamner la résistance iranienne et ses longs cortèges de 120.000 victimes d’exécutions arbitraires, dont 30.000 durant l’été 1988. Tous massacrés pour avoir dit « non » à la dictature religieuse.
La veille de son exécution, il avait été amené pieds et mains enchainés au parloir pour une dernière visite à sa famille. Il était père d’un petit garçon.
Gholam Reza était un leader de résistance en prison qui avait su mener une révolte des détenus politiques et de nombreuses grève de la faim. Jusqu’au bout il aura donné une leçon de dignité en sachant vivre dans l’honneur et mourir pour une juste cause, celle de la liberté.