Dans son sermon du vendredi Ahmad Janati, chef du puissant Conseil des gardiens des mollahs, a remercié le « pouvoir judiciaire, le ministère du Renseignement (Vevak) et les Forces de sécurité de l'Etat (FSE) » pour « l’exécution des voyous » de dimanche dernier, 29 prisonniers à la prison d’Evine de Téhéran, selon la télévision d'État.
« Nous devons éliminer cette vermine», a ajouté Janati. « Nous aurions dû commencer il y a dix ou vingt ans ».
Etre fier de cette barbarie revient clairement à faire offense à l'ensemble du monde civilisé qui a unanimement réprouvé ces exécutions. La présidence française de l’UE a condamné ces mises à mort et les a qualifiées d’«affront à la dignité humaine ».
Avant les exécutions de dimanche, Maryam Radjavi, la présidente-élue de la Résistance iranienne, avait déclaré que publier des communiqués de presse contre le régime clérical tout en maintenant des relations diplomatiques, politiques, sécuritaires et commerciales, l’encourage à commettre encore plus de crimes.
Elle avait appelé la communauté internationale et en particulier le Secrétaire général des Nations Unies, le Haut Commissaire aux droits de l'homme et les autres organisations de défense des droits de l'homme à empêcher la pendaison de dimanche. Elle a demandé le renvoi du bilan des droits de l’homme au Conseil de sécurité pour l'adoption de mesures contraignantes contre le régime.
