CSDHI – Mardi, 29 décembre, le régime des mollahs en Iran a condamné à mort un prisonnier politique de 61 ans pour avoir parlé lors d’une cérémonie de commémoration des membres et sympathisants de l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI) massacrés par le régime en 1988. Cette mesure vise à créer la peur et l'intimidation.
Ali Saremi a été arrêté en septembre 2007 après avoir parlé lors d’une commémoration du massacre des prisonniers politiques. Il a été transféré à la section 209 de la sinistre prison d'Evine, à Téhéran et soumis à la torture. Sept mois plus tard, il a été transféré à la section 350, connue pour ses conditions insupportables.
Après presque deux ans et demi ans d'emprisonnement, le régime a refusé de réexaminer son cas. Arrêté plusieurs fois pour soutenir l'OMPI depuis l’arrivée des mollahs au pouvoir, Saremi a passé environ 20 années de sa vie dans les prisons du chah et plus tard, dans celles des mollahs. Mardi, c’est en toute hâte qu’il a été condamné à mort après deux ans de prison sans procédure régulière.
N'ayant pas réussi à enrayer le soulèvement courageux du peuple iranien et des jeunes, le régime désespéré a augmenté le nombre de pendaisons, en particulier des détenus ayant des affiliations politiques. Les autorités ont souligné que «les forces terroristes, notamment l'OMPI, et des éléments étrangers se sont infiltrés en Iran pour provoquer le désordre et l'instabilité », et ont menacé à plusieurs reprises que «la justice les frappera, en particulier l'OMPI, avec une poigne de fer.» (médias officiels, 27 et 28 décembre).
La Résistance iranienne appelle toutes les autorités et organisations internationales des droits de l'homme, en particulier le Haut Commissaire aux droits de l'homme de l’ONU et le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, à condamner la tendance à la hausse des exécutions en Iran. Elle demande des mesures urgentes pour empêcher les exécutions, en particulier pour ce prisonnier.
Source: ncr-iran.org