ECPM: Omid Dana, jeune iranien de 26 ans, arrêté lors des manifestations d'Ashoura le 27 décembre dernier et Mohammad Youssef Rashidi (photo)*, étudiant de l'université Polytechnique, arrêté le 27 novembre, condamnés à mort, risquent une exécution imminente.
Selon l’agence d'information indépendante Pars Daily News « Omid Dana, n’est ni activiste, ni militant connu mais simple citoyen iranien inconnu du publique et ayant participé aux manifestations ». Il a été reconnu coupable de "Mohârébé", autrement dit de "Combattre Dieu", le mercredi 3 février 2010, par un tribunal révolutionnaire. Omid Dana a été montré en train d'avouer "ses crimes", sur la sixième chaîne de la télévision d'état iranienne lors de son procès. Le "Moârèb" ou "Combattant Dieu" est considéré dans le code pénal islamique comme passible de la peine de mort. De nombreuses sources confirment la menace d’exécution imminente qui pèse sur Omid Dana. Mohammad Youssef Rashidi, a lui été arrêté après avoir manifesté dans l’enceinte de l’université Polytechnique.
L’association française Ensemble contre la peine de mort (ECPM) dénonce fermement le projet d’exécution d’Omid Dana et de Mohammad Youssef Rashidi. Leur exécution pouvant intervenir d’un moment à l’autre, notre mobilisation est essentielle pour que leur cas ne reste pas dans le silence de l’anonymat. ECPM dénonce également l’utilisation de la peine de mort comme outil de répression politique et d’oppression du peuple iranien. ECPM appelle la communauté internationale et l’UE, en particulier, à dénoncer avec force toutes les exécutions d’opposants en Iran.
L’Iran fait partie des principaux pays qui appliquent encore la peine de mort de manière massive. Ce pays exécute des mineurs, des homosexuels (pour leur seule orientation sexuelle), des handicapés mentaux, des membres de minorités (comme les Ba’aïs), des étudiants et des opposants de toutes sortes.
L’Iran sera au cœur des débats lors du 4e Congrès mondial qu’ECPM organise à Genève du 24 au 26 février 2010, notamment lors de la séance plénière le 25 février, mais aussi lors de nombreuses tables rondes.
L’Iran a été examiné le 15 février dernier devant le Conseil des droits de l’homme lors de l’Examen périodique Universel (EPU) à Genève. Plusieurs atteintes aux droits de l’homme ont été soulevées par les très nombreuses délégations qui ont pris la parole.
L’Iran souhaite toujours devenir l’un des 47 membres du CDH en juin prochain et continuer de cette manière à narguer l’ensemble de la communauté internationale et fouler au pied les droits de l’homme de manière générale.
* Photo: Mohammad Youssef Rashidi brandissant une pancarte où l'on peut lire: "Président fasciste, tu n'es pas à ta place à Polytechnique"
http://www.abolition.fr/ecpm/french/article.php?art=754&suj=144